Vers la création de la première aire marine protégée au Togo

Vers la création de la première aire marine protégée au Togo

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Le processus est entré dans sa phase active avec la tenue de deux rencontres de sensibilisation et de mobilisation des acteurs impliqués. Organisée par le ministère de l’environnement et des ressources forestières, les séances se sont déroulées respectivement le 30 septembre 2025 à Agbodrafo et le 1er octobre 2025 à Aného dans la préfecture des Lacs. Les réunions ont été présidées par AWOUGNON Comlan, représentant le ministre de l’environnement et des ressources forestières.

C’est depuis 2015 que la création d’une aire marine protégée est lancée par le Haut conseil pour la mer. A l’époque, le site d’Agbodrafo a été identifié comme étant propice à la création de cet aménagement. Ceci en raison de sa situation géographique, entre l’océan Atlantique et le Lac Togo, ainsi que de la riche biodiversité qu’il abrite. L’idée est donc de délimitée la zone marine et côtière au niveau d’Agbodrafo et de ses environ afin de vouer cet espace, grâce à la réglementation et à une gestion appropriée, à la conservation de la diversité biologique et des ressources naturelles ou culturelles associées.

Une fois crée, il est attendu que ce complexe marin et côtier de 950 km2 qui couvre la préfecture des Lac, une partie de la préfecture de de Vo et une partie de celle de Zio, assure la protection et le maintien de la biodiversité et les mangroves. Il est également attendu qu’il contribue à la résilience et à l’amélioration des conditions de vie des communautés locales ainsi qu’à la promotion du tourisme et de la recherche scientifique. L’enjeu est donc clair, faire de l’aire marine protégée un important réservoir de ressources halieutiques qui va contribuer à booster l’économie locale et nationale à travers la pêche maritime aussi bien artisanale qu’industrielle.

Pour y parvenir, les autorités misent sur la sensibilisation et la mobilisation des acteurs impliqués dans le processus. Voilà pourquoi, lors des rencontres d’Agbodrafo et d’Aného, les coopératives de pêcheurs, de femmes mareyeuses et de transformatrices de produits de pêche, les ONG, les associations et les groupes organisés de femmes et de jeunes intervenants dans le milieu marin, les chefs traditionnels et les élus locaux, les services de l’Etat et les partenaires ont été entretenus sur la démarche de création de l’aire marine protégée, l’importance et les avantages de celle-ci. Il était également question de recueillir leurs préoccupations et surtout de susciter leur adhésion au processus afin d’assurer sa réussite.

Le représentant de l’Union internationale pour la conservation de la nature, UICN a indiqué que la création de l’aire marine protégée n’est pas synonyme d’une privation de ressources mais plutôt une règlementation afin qu’elles soient durables pour les générations futures. Il a réaffirmé la disponibilité de son organisme à accompagner le Togo pour la réussite de cette initiative salvatrice.

Au nom du ministre de l’environnement et des ressources forestières, AWOUGNON Comlan a indiqué que la création d’une aire marine protégée au Togo s’inscrit dans la mise en œuvre de la stratégie et plan d’actions national pour la biodiversité révisé. Elle traduit l’engagement du gouvernement a contribué aux côtés de la communauté internationale à préserver la biodiversité et à lutter contre les changements climatiques. Il a exprimé sa gratitude aux différents partenaires, notamment, la Banque mondiale à travers le projet WACA, le FEM, la commission de l’UEMOA, l’UICN et la FAO pour leurs efforts constantes en faveur de la sauvegarde des zones côtières et de la biodiversité au Togo.  

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