Les polluants atmosphériques et climatiques de courte durée de vie constituent des défis pour la communauté internationale et les Etats. Pour honorer ses engagements climatiques, le Togo a élaboré un plan national de réduction des polluants atmosphériques et climatiques de courte durée de vie. C’est ce document qui est soumis aux parties prenantes pour examen et analyse, afin de lui donner un cachet national. Le processus d’élaboration a été conduit par le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, dont le premier responsable, M. André Johnson a ouvert les travaux, ce 24 janvier 2019 à Lomé.
L’inventaire des polluants atmosphériques et climatiques de courte durée de vie au Togo a identifié diverses sources notamment dans les domaines du transport, de l’énergie, de l’agriculture et de la gestion des déchets. Les principaux polluants sont le noir de carbone, le dioxyde de carbone, le dioxyde de soufre et des oxydes d’azote qui ont des impacts néfastes sur la santé et l’environnement.
Selon le point focal, de la Coalition pour le Climat et l’Air Pur, M. Essiomlé Kossivi, ce plan soumis à validation comprend 14 mesures dont 11 sont déjà contenues dans les Contributions Nationales Déterminées (CDN) et trois autres mesures supplémentaires.
« La mise en œuvre de ces mesures permettra au Togo d’apporter sa contribution aux efforts mondiaux de réduction des gaz comme le méthane, le noir de carbone et les chlorofluorocarbures qui ont un pouvoir de réchauffement global très puissant » a ajouté le point focal.
Au plan environnemental et sanitaire, ces polluants provoquent des maladies cardiovasculaires, respiratoires notamment les cardiopathies, les maladies pulmonaires, le cancer de poumon et les gaz à effets de serre, d’où l’intérêt pour le Togo de s’associer aux efforts de la communauté pour réduire significativement ces polluants.
« Il est urgent, que la communauté internationale accentue ses actions, pour réduire ces polluants atmosphériques et climatiques qui permettraient d’éviter chaque années 2,4 millions de décès prématurés liés à la pollution de l’air extérieur d’ici 2030 et près de 32 millions de tonnes de récoltes perdues » a dit le ministre Johnson. Par ailleurs ses actions pourraient également, influer directement sur le changement climatique en ralentissant le réchauffement de 0,5 degré Celsius d’ici 2050.
Cet atelier qui a réuni les ONGs, les secteurs privé et public et le monde de la recherche a bénéficié de l’appui technique et financier de l’ONU-Environnement, et de la Coalition pour le climat et l’Air Pur.