Le bois-énergie et la restauration des paysages forestiers constituent des priorités nationales pour le gouvernement et ses partenaires. La recherche des solutions alternatives pour subvenir aux besoins croissants de cette denrée très prisée des communautés a amené le MEDDPN à initier un dialogue sur le bois-énergie et la restauration des paysages forestiers au Togo. Une initiative qui a reçu l’adhésion des partenaires, notamment la GIZ, la FAO et le partenariat mondial de la bio-énergie.
Ce Dialogue ouvert à Lomé par le Prof. David Oladokoun, ministre de l’environnement, du développement durable et de la protection de la nature a réuni les acteurs du monde de la recherche, l’administration publique, le secteur privé, les ONGs et les partenaires techniques et financiers.
Durant deux jours, ils vont faire des propositions, sensibiliser les acteurs, partager les expériences réussies dans d’autres pays, afin de permettre au Togo d’élaborer un programme dans ce domaine qui sera soumis pour financement.
Au Togo le bois-énergie représente 75% de la balance énergétique nationale, selon une étude de la direction générale de l’énergie, réalisée en 2017. Il est le combustible de choix des ménages pour la cuisson des aliments, le chauffage et dans l’artisanat de transformation a expliqué le représentant de la GIZ, M. Akpoto Komlan. Il a par ailleurs présenté les réalisations du projet ProREDD relatives aux modèles de gestion durable des forêts.
Tout comme la GIZ, le représentant de la FAO est revenu sur les causes de la dégradation des forêts pour cause de bois-énergie, pour M. Tabé Gnandi, les initiatives qui feront objet de partage permettront à coup sûr de créer des synergies en faveur de la restauration des paysages forestiers, afin de contribuer à l’engagement pris par le Togo de restaurer 1400 000 ha de paysage d’ici 2030.
Pour atteindre cet ambitieux objectif, a dit le prof Oladokoun, son ministère a entrepris depuis quelques années une série d’actions dans le secteur forestier entre autres, l’élaboration du programme national de reboisement (PNR), l’élaboration de la stratégie nationale REDD+, la conception et la mise en œuvre d’un projet sur la modernisation de la filière bois-énergie.
A cela s’ajoute un vaste programme de reboisement conçu pour être mis en œuvre dans les 39 préfectures du pays, afin d’honorer un tant soit peu la cible nationale AFR100, a dévoilé le ministre.
La problématique du bois énergie étant cruciale, la restauration des terres et des paysages forestiers sera donc une action forte et salvatrice, si elle prend suffisamment en compte le développement de la filière bois -énergie. Une filière qui emploie à ce jour plus de 900 000 personnes, tant en milieu rural, péri-urbain ou urbain a ajouté le ministre. La restauration des paysages constitue, un moyen efficace de production de bois-énergie a conclu le ministre, pour qui ce dialogue est opportun en ce qu’il crée pour les acteurs un cadre d’échanges propice.