C’est ce qui ressort de l’évaluation à mi-parcours des Contributions déterminées au niveau national (CDN) du Togo. Le rapport de l’évaluation est soumis à validation au cours d’une rencontre à Lomé. Les travaux de cette rencontre, prévus du 22 au 26 avril 2025, sont également consacrés à la validation du document d’élaboration de la stratégie de développement à long terme à faible émissions de carbone et résilient aux changements climatiques du Togo. La cérémonie d’ouverture de ses assisse est présidée par le ministre de l’environnement et des ressources forestières, FOLI BAZI Katari en présence des députés, des élus locaux, des scientifiques, des représentants de la société civile, de divers sectoriels et des partenaires.

En 2021, lors de la révision des CDN, le Togo a revu à la hausse ses ambitions de réduction des gaz à effet de serre, passant de 31,4% entre 2015 et 2020 à 50,57% à l’horizon 2030, conformément aux priorités de développement contenues dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025. La mise en œuvre de ces CDN de deuxième génération qui équivalent à 15 378,55 Gg CO2eq a déjà passé la barre des 50% de réalisation en seulement quatre ans. Cette performance qui augure de bonnes perspectives pour le Togo dans l’atteinte de ce noble objectif est l’un des indicateurs phares contenus dans le rapport d’évaluation à mi-parcours. Le document, qui prend en compte la pertinence, la cohérence, l’efficience et la durabilité des mesures entreprises, les impacts de la mise en œuvre, les obstacles et les leçons apprises, le tout assorti de recommandations pour aligner les actions et initiatives inscrites dans les CDN sur les engagements du Togo vis-à-vis de l’accord de Paris sur le climat, a fait l’objet de présentation suivi d’analyse pour sa validation. Une révision est prévue tous les cinq ans.

Les travaux ont également planché sur la validation du document d’élaboration de la stratégie de développement à long terme à faible émissions de carbone et résilient aux changements climatiques du Togo. Cette stratégie, en abrégée LT-LEDS, traduit une approche globale de société qui cherche à concilier le développement socioéconomique avec les urgences climatiques. Elle se présente comme un instrument de planification, une feuille de route vers une émission net de 0 carbone ou la neutralité carbone à l’horizon 2050. Le document est subdivisé en trois axes, notamment, favoriser la faible émission de carbone économiquement soutenable, renforcer la résilience face aux changements climatiques et la mobilisation des ressources. Trois scénarios sont proposés pour l’atteinte de la neutralité carbone. Le scénario dit ‘’Retardé’’ ou pessimiste projette l’atteinte de la neutralité carbone en 2075. Celui dit ‘’Conforme’’ ou normal établi l’atteinte de la neutralité carbone vers les années 2054-2055. Le dernier scénario dit ‘’Accéléré’’ est plus optimiste en prévoyant l’atteinte de la neutralité carbone en 2045. Pour ce faire, le Togo mise sur la foresterie qui d’ici 2040 devrait renverser la tendance et constituer un véritable puit carbone pour absorber les différentes émissions du Togo. L’énergie et les technologies propres, les équipements sobres et les transports verts seront également mis à contribution. Le besoin en financement est évalué à 12 317 000 000 000 de dollars US.

Pour la réalisation de ces deux initiatives, le Togo bénéficie de l’appui du Partenariat mondial des CDN à travers la seconde phase de la promesse climatique du PNUD. Le représentant du Partenariat mondial des CDN, KIRECHE Denis et celui de la Représentante résidente du PNUD au Togo, ANDRIANARISON Francis, ont réaffirmé l’engagement de leurs agences respectives à accompagner le Togo dans la mise en œuvre de ses objectifs climatiques, la mobilisation des financements verts et la promotion d’une gouvernance climatique inclusive et durable.

Le ministre de l’environnement et des ressources forestières, FOLI BAZI Katari, a souligné la ferme volonté du gouvernement du Togo à faire face à ses engagements vis-à-vis de l’Accord de Paris sur le climat mais aussi l’importance des assises par rapport aux attentes des plus hautes autorités qui veulent anticiper dans leurs soucis permanent de mettre les populations à l’abris des effets pervers des changements climatiques.