L’ambition du Togo pour le reboisement, c’est d’atteindre le milliard de plants d’ici à 2030. Pour ce faire, il faut être proactif dès les premières pluies.
Cette année 2023, le Togo connait une bonne pluviométrie avec les premières pluies dès fin février et début mars. Avec ces grandes pluies, certaines ONG et communautés ont saisi l’opportunité pour mener les activités de reboisement, notamment, l’aménagement des parcelles, la trouaison, la recherche des piquets et la mise en terre des plants sur conseils avisés des agents forestiers.
L’une des régions ayant connu une bonne pluviométrie, c’est la région maritime. Dans cette région tout comme dans celle des plateaux les planteurs sont à pied d’œuvre.
Selon le lieutenant des eaux et forêts et directrice de la direction préfectorale de l’environnement d’Agoé Nyévé, Mme Sounka Abibata AMADOU, c’est le moment pour les forestiers d’être aux côtés des communautés pour leur donner des conseils en matière de reboisement. C’est ce qui justifie sa présence et celle de ses collaborateurs sur le site aménagé pour la circonstance. Quant on reboise vite c’est-à-dire dès les premières pluies, on a la chance d’avoir une bonne croissance des plants a-t-elle conseillé. « Les pluies qui s’abattent sur presque tout le pays sont très propices pour le reboisement, n’attendez plus le 1er juin, journée nationale de lancement officielle de l’arbre pour mener ces activités, si nous voulons atteindre l’ambition décennale du milliard de plants a-t-elle lancé.
La directrice de l’ONG, Jeunesse Pionnière Rurale, responsable du sous-projet WACA ResIP « appui à la mise en œuvre du plan de gestion de la rivière Zio », Mme vidémé EDORH est aussi dans cette dynamique. « Ensemble avec la communauté de Messanvi copé dans le canton de Toglékopé, nous venons de mettre en terre 500 plants, composés de khaya, de Cola gigantea, de Terminalia cattapa et des fruitiers sur une superficie de 1,5 ha sur les 40 à reboiser. Nous avons commencé depuis les premières pluies et aujourd’hui nous sommes à Messanvi copé avec la population. En associant les communautés, c’est de les amener à bien surveiller ce qu’elles ont planté afin d’atténuer les effets des changements climatiques ». Le chef de village, Togbui Messanvi à la tête de sa communauté, prend déjà sur lui, la responsabilité de constituer un comité de surveillance de la parcelle reboisée contre tous les animaux et les feux de brousse.
Le choix du plateau du fleuve Zio par un Consortium d’ONGs: JPR, Agbozégué et AHD, c’est d’ériger une grande forêt plus tard afin de protéger les berges du fleuve Zio et éviter l’envasement du cours d’eau, source d’inondations récurrentes ces dernières années dans la zone.