C’est le message que la secrétaire exécutive adjointe de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, HAMLADJI Noura a partagé avec le ministre de l’environnement et des ressources forestières, FOLI-BAZI Katari. C’était lors d’une séance de travail qui s’est déroulée au cabinet du ministre le 29 aout 2025. Les échanges ont porté également sur les préparatifs de la COP 30 au Brésil, les CDN et le crédit carbone.
Le secrétariat de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) dispose d’un centre régional basé au Togo depuis 10 ans. Il est doté d’un team leader qui est en poste depuis trois ans. Cependant, ce centre n’est pas accrédité et donc pas encore pleinement opérationnel. Néanmoins, il dispose d’une expertise pointue liée aux changements climatiques. Il s’agit entre autres des thématiques qui portent sur le crédit carbone et les contributions déterminées au niveau national (CDN). Et cette compétence, le secrétariat de la CCNUCC la met au service du Gouvernement togolais en termes de conseils.

Voilà le message que la secrétaire exécutive adjointe de la CCNUCC, HAMLADJI Noura est venue apporter au ministre FOLI-BAZI Katari dans une démarche de renforcement de la coopération entre sa structure et le Togo. « Vous avez accès gratuitement à cette expertise qui est la plus élevée dans le domaine. Elle est à votre disposition d’une manière pleinement désintéressée et avec une vision panafricaine. Parce qu’il faut que ce soit dans l’intérêt du pays. Sinon ça n’a pas de sens. » a-t-elle dit en substance.
Elle a rassuré le ministre que c’est une opportunité de profiter de l’expertise du centre régional aussi bien dans les préparatifs de la COP 30 au Brésil que dans l’élaboration des CDN et la mise en place du marché carbone au Togo. Mais déjà, elle a évoqué quelques pistes en ce qui concerne le crédit carbone, les CDN et les préparatifs de la COP. Elle a expliqué la nécessité de faire le lien dès le départ entre les CDN et les crédits carbones avant d’insister sur la prise en compte des priorités nationales et des intérêts du pays dans l’élaboration des CDN.
Elle estime que le Togo peut s’inspirer également de l’exemple des pays anglophones qui sont déjà très avancés dans les préparatifs de la COP 30 surtout dans le domaine du marché carbone. Il s’agit de rechercher et de commencer des collaborations bilatérales avec des pays pollueurs qui veulent acheter des crédits carbones lors de la COP. Une telle démarche sera bénéfique pour le Togo, « Comme ils veulent acheter du crédit carbone, ils sont même prêts à investir pour vous soutenir à mettre en place le marché carbone sur pied, donc il faut vraiment trouver un partenariat gagnant-gagnant » a-t-elle conseillé.

Le ministre de l’environnement et des ressources forestières, FOLI-BAZI Katari a salué la venue de la secrétaire exécutive adjointe du CCNUCC qui coïncide avec les préparatifs de la COP 30. Il a apprécié la mise à disposition de l’expertise du centre régional qui sera d’un apport inestimable dans les démarches de ce rendez-vous climatique majeur. « Lors des préparations nous allons les solliciter au maximum, pour que, sur certaines questions, ils puissent nous aider à mieux nous préparer » a dit le ministre.
Parlant spécifiquement du lien entre les CDN et le crédit carbone, le ministre a insisté sur la complexité de la question avant de souligner la nécessité de renforcer les capacités des acteurs nationaux afin de leur permettre de mieux cerner les contours de ce marché. Néanmoins il a indiqué que le Togo va prendre des engagements raisonnables en tenant compte des réalités du marché carbone.
