La qualité de l’air désormais surveillée au Togo

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C’est l’activité phare du projet Qualité de l’air au Togo (PQAT), officiellement mis en branle le 29 avril 2025, lors d’une rencontre de haut niveau à Lomé. Témoins de ce démarrage, plusieurs personnalités, acteurs de l’environnement, de la santé et des ministères sectoriels, des représentants de la société civile, des autorités locales et des partenaires techniques et financiers. Initiées par l’Agence nationale de gestion de l’environnement (ANGE), ces assises ont été présidées par le secrétaire général, Col. DIMIZOU Koffi Aoufoh, représentant le ministre de l’environnement et des ressources forestières.

Concrètement, la surveillance de la qualité de l’air va se faire grâce à un déploiement de stations de mesures de la concentration des polluants dans l’air ambiant à travers 11 villes du Togo, dont le grand Lomé, soit un total de 23 communes pour la première phase du projet. Seront principalement traqués les gaz nuisibles à la santé humaine, animale et végétale ainsi que ceux responsables du réchauffement climatique tels que les CO, CO2, NOx, SOx, O3. Egalement dans le viseur, des particules fines PM10, PM2,5, PM1 et autres. Durée du projet, 5 ans avec une enveloppe de 4 milliards de FCFA entièrement financée par l’Etat Togolais et l’appui technique de l’OMS et du Climate and clean air coalition (CCAC)). L’initiative du projet est portée par l’Agence nationale de gestion de l’environnement (ANGE), motivée par la préservation de la santé humaine et de l’environnement face aux décès causés par la respiration de l’air pollué. On parle de 6,7 millions de décès prématurés par an dans le monde, selon l’OMS, dont 89% dans les pays à revenu faible. Au Togo, principalement à Lomé, une étude universitaire estime à 1,4 millions de personnes exposées à une pollution de l’air 4 à 5 fois supérieur aux normes de l’OMS de 2019 à 2021. Conséquence, en 2021, les infections des voies respiratoires ont été la principale cause de consultation médicale dans le grand Lomé et le deuxième sur le plan national, dont 45% concerne les enfants de moins de 5 ans.  

Pour le directeur général de l’ANGE, Dr ADADJI Koffi Efanam, face à ce risque environnemental et sanitaire majeur, la mise en œuvre du PQAT va permettre entre autres de définir des actions préventives de lutte contre la pollution de l’air, de disposer de statistiques sur la qualité de l’air et de planifier une meilleure urbanisation.

Le secrétaire général, Col. DIMIZOU Koffi Aoufoh, a d’abord souligné les sources de la pollution atmosphérique, notamment, l’usage du bois énergie, le parc automobile, la qualité du carburant, l’incinération des déchets à l’air libre, les industries chimiques et agroalimentaires ainsi que les cimenteries, avant d’insisté sur la nécessité d’inverser la tendance de la dégradation de la qualité de l’air en opérant une mutation profonde des modes de production et de consommation vers des modes plus écologiques. Il a exprimé sa gratitude à la BAD et à l’ensemble des partenaires pour leurs appuis techniques et financiers pour assurer à tous les togolais le droit de respirer un air pur. 

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