La séance s’est déroulée les 06 et 07 mars 2025 à Tsévié dans la préfecture de Zio en prélude à la journée de la femme. Elle a regroupé les membres de l’Association des Femmes du Ministère en charge de l’environnement (AFME) venues de toutes les préfectures. La cérémonie d’ouverture a été présidée par AWOUGNON Comlan, représentant son ministre de tutelle.
Cette rencontre de formation et de sensibilisation fait suite à une étude sur le commerce et l’utilisation des pesticides, menée par le ministère de l’environnement et des ressources forestières (MERF) en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et dont les résultats sont alarmants selon YAOU Mery, la Directrice de l’environnement également présidente l’AFME. Les substances chimiques incriminées sont le glyphosate et le paraquat utilisés comme désherbant dans l’agriculture et le maraichage en toute ignorance des conséquences en termes d’intoxication alimentaire, de brulure chimique, de cancer, de pollution des eaux, de la dégradation des sols et de la forte mortalité des animaux domestiques etc. Face aux dangers, l’AFME a décidé de former et de sensibiliser ses membres afin de les prévenir du fléau des temps modernes. L’idée est de faire d’elles des relais afin de les impliquer dans la sensibilisation et la communication autour de la problématique des pesticides dans leurs communautés et dans leurs différents lieux de travail.
Les travaux ont porté sur cinq modules dont entre autres, impacts sanitaires environnementaux des pesticides : présence des résidus dans les produits maraichers, prise en compte du genre dans la gestion des pesticides et promotion des pesticides biologiques. Deux ateliers sur les pratiques actuelles du maraichage et sur l’utilisation écologiquement rationnelle des pesticides ont également meublé les travaux.
La représentante du Chargé de bureau de la FAO au Togo, AGBODAN Atchoglo a réaffirmé l’engagement de son institution à soutenir toute initiative visant à promouvoir des pratiques agricoles saines et respectueuses de l’environnement et de la santé publique conformément à sa politique en faveur des systèmes agroalimentaires durables et résilients.
Représentant son ministre de tutelle, AWOUGNON Comlan a relevé que beaucoup de femmes interviennent dans le domaine du maraichage en tant que productrices, commerçantes et consommatrices des produits. Comme tel, elles sont triplement sujettes aux effets dévastateurs des pesticides en termes de reprotoxicité et d’exposition aux fœtus (stérilité, malformation congénitale, avortement spontané, etc.). C’est pourquoi il a salué la tenue de cette session de formation qui vient renforcer les capacités des membres de l’AFME sur les risques des pesticides sur la santé et l’environnement.
Les femmes de l’AFME ont exprimé leur gratitude au ministre FOLI BAZI Katari qui a fait sien la politique de promotion du genre et de l’inclusion sociale prônée par le Chef de l’Etat GNASSINGBE Essozimna. Elles ont également remercié la FAO pour son appui financier constant à leurs activités. La session s’est poursuivie avec l’Assemblée générale de l’AFME qui a permis de renouveler les instances dirigeantes de l’association. Les membres ont renouvelé leur confiance au bureau sortant dirigé par Madame YAOU Mery.
