La délibération s’est déroulée le 19 mars 2025 à Dapaong dans la préfecture de Tône lors d’une rencontre qui a réuni un parterre de personnalités, acteurs de l’environnement et reboiseurs privés. La remise des prix a été présidée par la directrice des ressources forestières, représentant le ministre en charge du l’environnement.
Au nombre de 130, les femmes du Groupement Djouarbig de Doungou dans la préfecture de Tandjoare s’étaient organisées en coopérative pour faire de la transformation des grains de néré en moutarde. Très tôt, elles ont adhéré à l’appel du gouvernement qui a changé de paradigme dans son approche, en adoptant le reboisement intensif comme solution pour renverser la courbe de la déforestation au Togo. Elles ont dès lors décidé de diversifier leurs activités en y ajoutant la mise en place des pépinières avec l’accompagnement du ministère de l’environnement. En 2021, les jeunes plants qu’elles ont produit ont été en partie vendus, le reste leur a permis de créer une plantation d’arbres. Les résultats de cette première expérience les ont incités à s’engager véritablement dans le reboisement. Pour la campagne de 2022, elles ont mis en terre 6 000 jeunes plants sur un domaine de 04 hectares pour un taux de réussite de 80%. C’est cette performance qui leur vaut le premier prix de meilleur reboiseur de la région des Savanes édition 2024. Le chèque d’un million de F CFA et le trophée leurs sont remis par la directrice des ressources forestières, Dr ATUTONU Amah -KUEVIAKOE au nom du ministre en charge de l’environnement.
Fière de ce geste de reconnaissance de la part du gouvernement, la présidente du groupement KOLANI Lamoussa a expliqué que : << Avec le reboisement intensif nous sommes certaines de disposer du bois énergie pour la transformation de grains de néré en moutarde et pour la cuisine. Nous comptons privilégier le néré qui nous produit notre matière première pour assurer la durabilité de nos activités tout en contribuant à la préservation de l’environnement >>.
Le deuxième prix est revenu à GANGA Kolani Bébalique de Ogaro dans la préfecture de Kpendjal-Ouest. Sa particularité, c’est qu’il a su planter 3 264 arbres sur une superficie de 16 hectares en association avec l’agriculture dans une démarche d’agro-écologie. << A mon avis c’est le reboisement le plus efficace et le plus durable pour notre région. Nos parents déboisent généralement pour des raisons d’espace cultivable. Ce type de reboisement, nous permet de restaurer les terres dégradées. Les arbres protègent nos cultures contre les vents violents. Donc, tout est mis en œuvre pour protéger les arbres contre les feux de végétation. Dans nos opérations de reboisement, nous mettons en avant les essences locales en voie de disparition comme le néré, le karité et le baobab >> , a-t-il expliqué. Son chèque d’un montant de 750 000 F CFA lui est remis par le secrétaire général du gouvernorat de la région des Savanes.
D’une valeur de 500 000 F CFA, le troisième prix a été remporté par DJAMDJA Koffi de Magna dans la préfecture de l’Oti. Il a créé une plantation de quatre hectares avec 5 200 arbres pour un taux de réussite de 70%. Son chèque et un lot de gadgets lui ont été remis par le Chef du canton de Dapaong.
Le secrétaire général du gouvernorat de la région des Savanes, KEGBERO Latifou Seigneur a exhorté l’ensemble des populations à emboîter le pas aux récipiendaires afin de lutter efficacement contre la déforestation.
La directrice des ressources forestières, Dr ATUTONU a souligné que le prix de meilleur reboiseur est la reconnaissance du gouvernement à l’endroit des citoyens qui se sont engagés avec dévotion dans la réalisation de l’ambition décennale de reboisement d’un milliard d’arbres à l’horizon 2030. Au nom du ministre elle a remercié les lauréats pour leur labeur. Pour joindre l’acte à la parole, quelques plants ont été mis en terre.
L’étape de la région des Savanes marque la fin de la troisième édition de la remise du prix ’’les concurrents régionaux de l’ambition décennale de reboisement au Togo’’. Un prix d’incitation au reboisement porté par le ministère de l’environnement et des ressources forestières et financé par le Fonds national de développement forestier (FNDF).
