Le ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Protection de la Nature, Prof. David Oladokoun a effectué sa première sortie, ce jeudi 7 février dans la préfecture des Lacs. Une préfecture qui subit les effets de l’érosion côtière et où sévissent également les inondations récurrentes. Cette préoccupation au sommet de l’état a amené le gouvernement à mobiliser les ressources financières auprès de la Banque Mondiale pour la mise en œuvre du projet d’Investissement de la Résilience des Zones Côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP). Cette descente du ministre l’a conduit sur plusieurs sites du projet
La gestion de la zone côtière nécessite, la mise en œuvre des actions concrètes sur le terrain. Celles-ci doivent impacter positivement la vie des populations vulnérables. C’est l’objectif de WACA, un projet qui s’inscrit dans le cadre du programme régional de gestion du littoral ouest africain, piloté par 6 pays, dont le Togo. Une véritable réponse collective dans la lutte contre la dégradation du littoral.
Au Togo, le premier responsable du ministère en charge de ce projet a visité six (6) sites notamment, Baguida plage, Agbodrafo, Aného derrière la mairie, où les ouvrages de protection notamment les épis sont prévus. Au niveau du chenal de Gbaga et les étangs de Sakpové, se sont des actions de curage et de dragage qui seront faites. Dans le cas de ce projet, le groupement Novissilélé d’Avévé, précédemment financé par le Projet de Gestion Intégrée des Catastrophes et des Terres (PGICT) et spécialisé dans la production d’huile rouge et palmiste, sera doté d’une savonnerie.
« Les acquis des projets précédents exécutés par les ministères chargés de l’environnement et de l’agriculture seront portés à échelle grâce à WACA, afin d’avoir un impact plus importants sur la résilience des communautés face aux divers aléas climatiques. Les ouvrages d’enrochement seront posés pour protéger la côte » a expliqué le coordonnateur de WACA, Cdt Bakatimbé Tchannibi.
Le problème de l’érosion côtière étant sous régional, un accord d’entente entre le Benin et le Togo a été signé pour suivre les actions transfrontières à mener. Ainsi 41 km de côte seront concernés, dont 18 km du côté du Togo et 23 du côté Benin, a souligné le prof. Oladokoun. Il a aussi rassuré les communautés de Sakpové du dragage de leurs étangs, ces derniers seront équipés d’un système d’irrigation à des fins de maraîchage. Quant au chenal de Gbaga, il sera aussi curé et son arrière-plan restauré de mangroves.
Si au niveau du segment Agbodrafo-Gbodjomé, l’érosion côtière gagne 5 m de terre en moyenne par an, Le pire, c’est à Baguida-plage, (20 m par an) où les cris de détresse des populations retentissent.
«Ici, nous sommes devant une situation beaucoup plus critique où des actions urgentes doivent être menées. C’est en cela d’ailleurs, que le chef de l’Etat a instruit le gouvernement pour que des mesures idoines soient prises pour stabiliser la côte et préserver les populations des risques d’érosion qui peuvent être préjudiciables à la vie humaine» a dit le Prof Oladokoun.
Cette portion de Baguida, 14 km au total sera financée par la BAD. Là aussi la construction des ouvrages d’enrochement est prévue, afin de sauver les habitations et les infrastructures des affres de l’érosion côtière.