Le Togo se conforme aux dispositions de la CITES

Le Togo se conforme aux dispositions de la CITES

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Le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières (MERF) a organisé avec l’appui de Born Free de l’ambassade des Etats Unies d’Amérique (USA), l’atelier de validation de l’étude sur l’évaluation de l’état des lieux de la criminalité liée aux espèces de faune et de flore sauvages et des besoins en matière de mise en œuvre de la convention (CITES) au Togo. C’est le secrétaire général du MERF, M. Boundjouw Sama, qui  a ouvert les travaux de cette rencontre, ce 03 octobre 2018 à Lomé, en présence du représentant de l’ambassade des USA, M. Ryan Ballow.
L’exploitation illégale et le commerce illicite des espèces de faune et de flore sauvages constituent l’un des principaux facteurs de perte de la biodiversité. Le Togo a connu une montée exponentielle de ces cas de trafics illicites d’espèces entre 2013-2016. Cette situation a porté un coup dur à l’image du pays sur l’échiquier international. Pour faire face à cette situation, le MERF a élaboré sur l’initiative de « Born Free USA », un document de référence dans le cadre de son programme sur la biodiversité et le changement climatique en Afrique de l’Ouest (WA BICC). Un programme qui appuie 5 autres pays ouest africains.
Pour assurer la protection de ces spécimens de faune et de flore sauvages, la CITES a été adoptée le 06 mars 1973 à Washington et est entrée en vigueur le 1er  juillet 1975. Elle impose un contrôle strict sur le commerce des espèces inscrites dans ses annexes et interdit le commerce de plus de 600 espèces. Cependant, le Togo ne dispose pas encore d’une loi spécifique de mise en œuvre de la CITES telle que recommandée par cette convention. « Pour le gouvernement des USA, c’est très important  pour les pays ouest africains d’avoir des dispositions pour lutter contre la criminalité des espèces fauniques et floristique» a insisté M. Ryan Ballow, chef section politique et économique
Selon M. Apla Yao Mawouéna,  directeur des ressources forestières,  Cette étude est d’une importance capitale pour le Togo. Elle  vient à point nommé pour clarifier un certain nombre de choses dans le commerce des espèces et aussi de faire comprendre aux acteurs les objectifs de la CITES. Entre temps, le Togo a été pris comme une plaque tournante du commerce illicite des espèces de faune et flore sauvages et a été ciblé sur le plan international alors que ces produits viennent d’ailleurs et non du Togo.
« Quand vous regardez les sanctions qui sont prévues dans le code forestier, il n’y a pas de peine qui soit qualifiée de crime, c’est là, la difficulté. Mais beaucoup d’efforts  sont en train d’être faits pour que le Togo puisse avoir une loi dans ce domaine. D’ici à 2019, si tout va bien, le Togo va vraiment avoir des dispositions qui répondent aux défis et qui prennent en compte tous les aspects de la CITES. Il va aussi pouvoir rehausser les niveaux de sanctions et les peines pour dissuader davantage ces trafiquants qui opèrent sur le territoire togolais » a affirmé M. Anthé Komi, chargé du protocole de Cartagena sur la biosécurité et les questions juridiques d’exploitation de la faune et flore sauvage.

 

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