Pour lutter contre la croissance des produits forestiers commercialisés illégalement et la hausse de la criminalité dues au trafic des produits de faune et de flore en Afrique de l’Ouest, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a initié à l’intention de 15 pays membres une formation diplômante de courte durée. Au Togo, c’est M. Komi Yao, cadre du Ministère de l’Environnement du Développement Durable et de la Protection de la Nature (MEDDPN) qui a eu a participé à la 13ème édition de cette formation pour l’obtention du Master en gestion et conservation des espèces de faune et de flore faisant objet du CITES : Commerce International des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction. A la fin de la formation et travaux de terrain, le rapport rédigé par les membres de l’autorité scientifique CITES-Togo. La cérémonie d’ouverture des travaux s’est déroulée le vendredi 15 mars 2019, sous la présidence du secrétaire général, M. Sama Boundjouw.
Quinze cadres travaillant au sein des autorités chargées de l’application de la convention CITES en Afrique de l’Ouest ont bénéficié de cette formation qui est offerte par l’Université Internationale d’Andalousie en Espagne. C’est un Master qu’on obtient après un (1) an, dont trois (3) mois de cours intensifs qui se sont déroulés d’avril à juin 2018 en Espagne et neuf (9) mois de travaux de terrain sur un projet de mémoire du pays. Ces programmes visent à renforcer les compétences et les capacités de la CITES dans la sous-région ouest africaine. Cette formation est financée chaque année par l’UICN et la coopération américaine en partenariat avec le WA-BICC basé au Ghana.
Le rapport rédigé a porté sur le thème : Contribution à la connaissance du commerce international de Pterocarpus erinaceus Poir (Fabaceae), communément appelé le Vène. Une espèce végétale inscrite aux annexes 2 du CITES. Le Togo ayant ratifié cette convention à l’obligation de coopérer pour la protection des espèces inscrites en son annexe.
Selon l’impétrant Komi Yao, le fruit de son travail à générer des données que le Togo pourra utiliser après, pour se conformer aux normes de la convention CITES étant donné que jusqu’au moratoire, l’espèce est exploité sur permis conventionnel. Il a ajouté que « ce travail pourra aider également le Togo à instituer un permis CITES pour l’exploitation de l’espèce au moment venu ».
Il faut souligner que d’autres aspects notamment, la démographie qui est en lien direct avec la consommation des ressources et le commerce illicite des bois feront objet d’un travail approfondit afin de compléter les données déjà recueillies et permettre au Togo d’avoir des données fiables qui s’inscrivent dans le cadre de la protection de cette espèce sur le plan international.