La durabilité des vingt deux sous-projets communautaires financés par le projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP) puis clôturés en décembre 2023, préoccupe la coordination de l’unité de gestion du projet (UGP et la banque mondiale en tant que partenaire.
En atelier du 11 au 12 juillet 2024 à Aného avec tous les porteurs des 22 sous-projets communautaires, ONG d’appui et quelques entrepreneurs ayant exécutés certains marchés, cette rencontre a permis d’évaluer les différents sous-projets, les impacts et changements induits dans les communautés entre 2020 et 2023 soit trois ans de mise en œuvre avec des recommandations de stratégie de durabilité.
Pour tous ces projets de développement en faveur des bénéficiaires, on a enregistré beaucoup de résultats. Il s’agit des forages équipés de solaire au profit des communautés, des reboisements, l’aménagement des forêts communautaires et parcs, l’assainissement avec la construction des latrines dans les ménages et écoles, l’installation des plateforme-multifonctionnelles, les unités de transformation pour les activités génératrices de revenu, la construction des directions ainsi que plusieurs acquisitions de matériels roulant, de maraichage puis l’ouverture de piste.
Des résultats certes, mais il faut signaler quelques difficultés relevées à certains niveaux, notamment les soucis de dysfonctionnement des équipements, la cessation des travaux, avec des mesures de résiliation de certains marchés et autres.
Sur ces défaillances constatées l’UGP a déjà trouvé des solutions, il compte regrouper tous les marchés et faire des lots selon les domaines puis lancer les marchés afin d’éliminer les prestaires incompétents.
Cette session de deux jours a été aussi une opportunité de partages d’expérience, telles que la gestion de la transhumance, la clé de répartition des bénéfices issus des AGR. Sur ce point précis et pour une cohésion des communautés, chaque AGR aura une charte de gestion, celle-ci est en cours d’élaboration au niveau de l’UGP.
En termes de leçons apprises, on peut noter la cohésion dans les communautés, l’intérêt, l’adhésion et l’appropriation des activités du sous-projet, le renforcement des capacités dans divers domaines, bref une volonté et une prise de conscience des communautés à la gestion durable des acquis se font ressentir partout.
Comme c’est le cas dans la commune Haho 2 qui abrite le parc de Togodo, son maire Ayidoté Sossou se réjouit de l’exécution de son sous-projet. “Nous sommes fiers actuellement de l’aménagement de la forêt de Togodo. Cet aménagement facilite la surveillance du parc aux forestiers et écogardes contre les braconniers et les carbonisateurs, ceci grâce à la piste tracée par WACA. A cela s’ajoute l’octroi des géniteurs aux ménages, un plus pour l’élevage familiale”.
Du côté d’Afito, une communauté bénéficiaire d’une plateforme multifonctionnelle, en deux mois, le moulin a pu rapporter aux femmes plus de deux cent mille (200 000) FCFA a laissé entendre le président de l’ONG d’appui, Lolo Amavi. Pour lui si tous les équipements sont opérationnels c’est un bon chiffre d’affaires pour ces femmes.
Quant aux équipements acquis et non utilisés, l’UGP a conseillé aux détenteurs de commencer par les utiliser puisqu’ils vont générer des ressources financières, profitables à tous.