Le préfet de l’Ogou M. Akakpo Edoh a ouvert, au nom du ministre de l’Environnement et des Ressources forestières (MERF), les travaux de la dernière étape de l’atelier d’information et de sensibilisation des acteurs régionaux sur les enjeux de la mise en œuvre du protocole de Nagoya sur l’Accès aux ressources génétiques et le Partage juste et équitable des Avantages découlant de leur utilisation (APA). C’était ce 15 mars 2018 à Atakpamé. Cette rencontre a regroupé une trentaine de participants composée des médecins, des tradipraticiens, des phytothérapeutes, des acteurs issus des institutions publiques, etc.
Les ressources génétiques ont trait à tout ce qui relève des unités fonctionnelles de l’hérédité et qui ont une importance capitale dans la vie économique des êtres humains. C’est-à-dire, tout ce qui concoure aux gènes et dont on utilise le principe actif pour fabriquer les produits et tout ce qui peut servir à l’homme.
L’accès à ces ressources revêt un enjeu national et planétaire avec le développement des industries de biotechnologies. En effet, les ressources génétiques et leurs dérivés constituent d’excellents éléments stratégiques pour plusieurs secteurs, en particulier les industries pharmaceutiques, cosmétiques, biotechnologiques et agro-alimentaires. Cependant, la recherche des ressources génétiques se déroulent souvent dans les pays en voies de développement.
Au Togo, les tradipraticiens et les chercheurs sont des acteurs clés qui utilisent et les connaissances traditionnelles, et les ressources biologiques. Mais le mécanisme n’a pas encore un cadre national qui clarifie tout cela. Par ailleurs, le protocole de Nagoya vise dans son troisième objectif à garantir le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation.
« Actuellement nous voulons que tous les acteurs régionaux soient mis au courant de l’existence du protocole de Nagoya, cet instrument international a été ratifié par le Togo le 09 février 2016. Nous voulons que ces acteurs aussi se l’approprient afin qu’ils aient une conformité avec les activités récurrentes pour éviter ce qu’on appelle la bio-piraterie » a dit M. Kpidiba Bonaventure, point focal du protocole de Nagoya.
Le préfet de l’Ogou, M. Akakpo Edoh a exhorté tous les acteurs à préserver nos ressources naturelles et génétiques, car elles constituent une source de richesse pour notre pays.
Il a été recommandé au cours des échanges de faire un plaidoyer pour que le processus APA soit opérationnel au Togo. Il faudrait asseoir également une meilleure stratégie de communication autour des enjeux du mécanisme APA et enfin faire un document illustré d’images pour mieux communiquer sur ce mécanisme.