Une équipe de blogueurs, d’influenceurs, des communicateurs, et des journalistes, a effectué ce jeudi 03 avril 2025, une visite de terrain entre Zébé et Agbanakin en vue de constater l’évolution des travaux de curage mécanique du chenal de Gbaga. Une activité conjointement menée par les projets WACA Togo et WACA Bénin.

Cette visite s’inscrit dans le cadre des rencontres bimensuelles planifiées de suivi de l’évolution des travaux par les deux unités de coordination pays du projet WACA. La délégation togolaise avait à sa tête Dr Assimiou ADOU RAHIM ALIMI, coordonnateur du projet WACA et Dr Moussa BIO DJARA, spécialiste du littoral du projet WACA pour la partie béninoise. Depuis quelques années le Togo et le Benin développent en commun, deux grandes activités à travers le projet WACA. Il s’agit de la protection du segment côtier allant d’Agbodrafo à Grand Popo puis du curage du Chenal de Gbaga.

Le Chenal de Gbaga objet de cette visite de terrain, est un cours d’eau saumâtre de 30 Km de long, reliant le mono au lacs Togo et fait frontière naturelle entre le Togo et le Benin. Le drainage de ce cours d’eau génère un riche écosystème de mangrove.
Sous l’effet des changements climatiques et de l’anthropisation du littorale, le chenal de Gbaga est envasé par des sédiments et obstrué par des plantes envahissantes majoritairement peuplées des jacentes d’eau et des roseaux communs. Ces plantes envahissantes perturbent l’équilibre des écosystèmes de la zone et constituent une menace pour les espèces animales et végétales du milieu. L’envasement empêche également la fluidité des activités économiques liées à la pèche et à la navigation fluviale.
Cet ambitieux projet de curage mécanique du chenal est financé à hauteur de 4,7 milliards. Il permettra de réhabiliter les fonctions du chenal notamment : la navigabilité, les échanges commerciaux, l’équilibre écologique et environnementale, les pratiques aquacoles, etc.
Les travaux de curage vont consister au faucardage des plantes envahissantes puis à l’enlèvement des sédiments à l’aide des pèles amphibies. La main d’œuvre locale sur les sites de compostage est fortement représentée par la gent féminine.
Le faucardage de la biomasse couvrira une superficie d’environ 47 Ha et sera transformée en bio composte par un processus de broyage, de traitement et de séchage. Il est prévu la production de 21 000 tonnes bio compostes. Les sédiments et le composte obtenus, seront mis à disposition des communes au bénéfices des populations.
Des reboisements avec des essences adaptés aux écosystèmes de mangroves seront réalisés pour accélérer le rétablissement de la fonction écologique du chenal.

Ces travaux de curages qui ont démarré en janvier 2025, sont prévus prendre fin d’ici le mois de mai 2025. A ce jour, les travaux de faucardage sont presque achevés. L’avancement des travaux connait déjà un taux d’exécution de plus de 52 %.
