Depuis 2006, la législation togolaise dispose de la prise en compte du respect de l’environnement dans tous les projets de développement. Elle prescrit également l’obligation de la prise en compte des préoccupations des populations à travers des consultations publiques ou des évaluations environnementales et sociales pour tout projet d’envergure.
C’est dans cette optique que l’agence nationale de gestion de l’environnement (ANGE), a entamé depuis le 20 novembre 2023 des consultations avec les populations des communes Lacs 1 et Lacs 3.
Ces consultations publiques font suite aux travaux d’études réalisés par un bureau de d’étude dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du projet WACA ResIP.
Une délégation pluridisciplinaire composée du Préfet des Lacs, des élus locaux, du comité ad-hoc mis en place par le ministre de l’environnement, du COMEX, des consultants du bureau d’étude INROS LACKNER, du projet WACA ResIP et de l’ANGE, est allée rencontrer ces populations afin de les informer, d’échanger avec celles-ci puis de les sensibiliser sur les différents impacts, risques et avantages associés au projet. Ces consultations publiques sont conduites par le directeur général de l’ANGE ; représenté par monsieur SEMEGLO Komlan, chef service des évaluations environnementales et sociales.
Les parties prenantes locales à cette rencontre sont : les vénérés chefs cantons, les chefs de villages, les chefs de quartiers; les CVDs, les CDQs, les leaders d’opinion, les prêtres traditionnels, les communautés des pêcheurs, les maraichers, les mareyeurs, les poissonniers, les populations et communautés de bases etc.
Les consultants du bureau d’étude INROS LACKNER lors de la présentation du contenu de leurs études, ont fait un aperçu sur la liste des travaux inscrits à cette deuxième phase du projet WACA ResIP. Il s’agit de la construction de 22 épis et du remplissage des casiers de sables sur la portion de côte allant de Gbodjomé à Agbodrafo. Réalisation à Aného des travaux de comblement du bras lagunaire. Le comblement du bras lagunaire va contribuer à lutter significativement contre les inondations, les problèmes d’hygiène et de salubrité hydriques etc. Par contre la ligne Gbodjomé –Agbodrafo va accueillir des ouvrages de lutte contre l’érosion côtière.
Entres autres impacts du projet énumérés par les consultants, on peut retenir :
La restauration des niches écologiques, la revalorisation du coût du foncier, l’installation et la protection des infrastructures hôtelières, la promotion du tourisme, la sécurisation de la route nationale numéro 2 des effets de l’érosion, la pollution du sol par des déchets solides et liquides, la perturbation de la circulation, la perturbation des activités de pêche, les nuisances sonores, les atteintes aux us et coutumes, la destruction des maisons d’habitation et des sites de maraichage, etc.
Des débats fructueux et interactifs ont élucidé et rassurés les populations en termes de satisfecit à l’ensemble de leurs préoccupations. Les membres de la délégation chacun selon son secteur d’activité ont donné satisfaction totale à toutes les questions soulevées.
A Gbodjomé le 20 novembre, Agbodrafo le 21 novembre et à Aného le 22 novembre 2023, les populations sont heureuses de vivre bientôt la fin des calamités générées par l’érosion côtière.
Togbui ATTI, chef canton de Gbodjomé à au nom de sa population remercié le gouvernement togolais pour cette initiative très louable.
Pour le chef canton d’Agbodrafo, Togbui MENSAH ASSIAKOLE VI, « Ce projet vient à point nommé car les dégâts causés par l’érosion côtière ont déjà englouti des voix de la route nationale numéro 2 et plusieurs maisons d’habitations, nous ne pouvons qu’assurer un bon accueil au personnel technique et aux ouvriers qui auront à charge de la construction des ouvrages. »
Le préfet des Lacs M. Benissan Tètèvi Daté, a rassuré les personnes affectées de leur dédommagement avant d’inviter toute la population d’Aného à une forte adhésion au projet afin de faire d’une réussite, cette grande initiative du gouvernement.
Les travaux vont se poursuivre jusqu’aux 24 novembres par des visites de site et la validation du plan d’action de réinstallation des personnes affectés puis du rapport d’étude d’impact environnementale et sociale.