La problématique de l’utilisation du mercure dans l’exploitation minière artisanale et à petite échelle de l’or préoccupe le gouvernement du Togo. C’est pour cette raison qu’il a lancé le 5 janvier 2021 à Lomé, un projet de développement d’un plan d’action national pour réduire et si possible éliminer le mercure dans ce secteur en conformité avec la convention de Minamata sur le mercure que le pays a ratifié en février 2017.
Au Togo l’or est exploité à petite échelle dans les régions des plateaux, de la Kara et centrale, mais cette exploitation qui se fait de façon artisanale n’est pas sans conséquences sur la santé et l’environnement à cause de l’utilisation du mercure. Un des dix produits chimiques les plus toxiques selon les scientifiques. Ses effets agissent, le plus souvent sur le système nerveux, digestif et immunitaire, sur les poumons, les reins, la peau et les yeux. Cette initiative du gouvernement togolais permettra de faire l’état des lieux sur l’utilisation du mercure dans l’exploitation minière et artisanale, d’élaborer un plan d’action et un document de stratégie pour l’élimination de l’utilisation de ce produit dangereux utilisé par ignorance au Togo.
Selon le point focal de la convention de Minamata sur le mercure au Togo, Mme Kayi Ajavon-Abalo, outre les études, d’autres activités notamment le renforcement des cadres légaux, institutionnels et juridiques, la cartographie analytique de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle de l’or (EMAPE), les enquêtes socio-économiques, la vulgarisation des solutions innovantes et la formation des orpailleurs sur les meilleures d’exploitation de l’or.
La finalité pour le Togo, c’est de disposer d’un plan d’action et de stratégies afin de faire le plaidoyer et de mobiliser les ressources en faveur de ces populations vulnérables.
Dans son discours lancement, le Lt-Col DIMIZOU A. Koffi, secrétaire général du ministère de l’environnement et des ressources forestières a relevé que,
« Le mercure une fois déversé dans la nature, intègre malheureusement la chaîne alimentaire et devient un poison pour les vivants avec des conséquences irréversibles sur la santé ». Il a saisi l’occasion pour renouveler la reconnaissance du gouvernement au partenaire le FEM et le PNUE et le centre africain pour la santé environnementale (CASE) pour leurs appuis dans la mise en œuvre cette convention au Togo.
Le président de cette ONG, a rassuré le Togo de son accompagnement dans la mise en œuvre de ce projet.
Le PAN EMAPE sera exécuté sur deux ans pour un montant de 250 millions FCFA.