Le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières sollicite la contribution des magistrats et des douaniers pour l’aider à contrôler et à appliquer les textes en vigueur selon les conventions sur les polluants organiques persistants (POP). C’est pourquoi il a organisé un atelier de formation à leur intention. Cette rencontre a bénéficié de l’appui de l’ONU-Environnement. Les participants sont venus de trois régions : Kara, Savanes et Centrale. La session a été ouverte, ce 14 mai 2018 par le secrétaire général de la préfecture de la Kozah, M. N’lowa Kokoutchè, en présence du directeur de l’Environnement, M. Essobiyou Thiyu et du directeur régional de l’Environnement et des Ressources forestières de Kara.
Ils sont magistrats et douaniers des régions de la Kara, Savanes et de la Centrale à prendre part à la formation de sensibilisation sur les polluants organiques persistants (POP) et autres déchets dangereux.
Cette rencontre a pour objectif de permettre une meilleure compréhension des normes juridiques applicables aux POP. Il s’agit aussi d’identifier les choix les plus judicieux pour une harmonisation dans l’application des textes juridiques internationaux et nationaux relatifs à la convention de Stockholm.
Les douaniers y sont conviés afin de pouvoir faire un contrôle efficace et professionnel de ces produits à l’entrée des différentes frontières du Togo.
Les produits chimiques ont fait leur temps. La DDT utilisé pour tuer les ravageurs dans l’agriculture en est un exemple. En 2001, elle a été reconnue par la communauté internationale comme un dévastateur de l’environnement avec les effets nocifs sur la santé humaine.
« Ces produits chimiques doivent être combattus, nous devons d’abord les éliminer et ensuite faire en sorte que s’ils existent à quelque part dans un pays voisin, pour qu’ils ne puissent pas entrer sur le territoire togolais », a martelé, M. Nadjo Casimir, coordonnateur du projet POP.
Les experts douaniers et magistrats ayant déjà bénéficié de la formation sur les POP ont déroulé plusieurs modules en guise de restitution à l’endroit de leurs collègues. Entre autres modules dispensées, le cadre juridique de gestion des produits chimiques au Togo, les points saillants de la convention de Stockholm, la douane et la mise en œuvre de la convention de Stockholm et le système global harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques.
A l’issue de l’atelier plusieurs recommandations ont été faites : la duplication et la restitution de la formation de Kara aux autres magistrats et douaniers, la mise en place d’une chambre en droit de l’environnement, l’intégration du droit de l’environnement dans le cursus universitaire et à L’ENA, la relecture des textes pour faciliter leur mise en application, l’organisation des ateliers de formation pédagogiques en faveur des OPJ. Il y a aussi la nécessité de disposer d’un service de contrôle de produits chimiques au niveau des douanes avec des équipements appropriés. Il est enfin important d’envoyer à l’OTR la liste des produits phytopharmaceutiques homologués pour faciliter le contrôle au niveau des frontières.