Un colloque « multi-acteurs sur la gestion durable des ressources naturelles dans les écosystèmes de mangroves » a ouvert ses travaux, ce 19 février 2019, à l’auditorium de l’Université de Lomé. Il est organisé par le Consortium UNI4COOP avec l’accompagnement financier du ministère Wallon de l’Environnement et du Climat de Belgique. Cette rencontre de 4 jours a rassemblé les chercheurs et les organisations de la société civile sur la problématique d’un écosystème particulier qui n’est autre que la mangrove. C’est le ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Protection de la Nature, le prof. David Oladokoun qui a présidé l’ouverture de cette discussion internationale de haut niveau.
Les mangroves, sont des écosystèmes particuliers d’une part, par leur habitat et d’autre part, par la richesse biologique qu’elles recèlent et les fonctions naturelles qu’elles remplissent. Certaines études révèlent que les mangroves sont des écosystèmes qui séquestrent quatre fois plus de carbone que les autres forêts tropicales. Par conséquent un tel écosystème ne doit pas être négligé, ni sous-estimé dans la mise en œuvre des stratégies et plans d’action de préservation de la Biodiversité a souligné le président du comité d’organisation, Prof Guelly Atsu.
Conscient de cette réalité, le gouvernement togolais accorde une attention particulière aux reliques de mangroves qui existent encore dans certaines zones lagunaires du pays, d’où l’élaboration d’une stratégie nationale pour la conservation, la restauration et la gestion durable des mangroves.
S’agissant des efforts publics a fait savoir le ministre, le Togo a inscrit les zones humides du littoral y compris les mangroves sur la liste RAMSAR, une preuve de son souci de gérer durablement ces écosystèmes dans une approche concertée. C’est justement cette même approche qui fonde la participation du pays au Projet d’Investissement de la Résilience des Zones Côtières en Afrique de l’Ouest (WACA-ResIP), un projet qui s’inscrit dans le cadre du Programme régional de gestion du littoral ouest-africain (WACA) a-t-il ajouté.
Ce colloque de Lomé est particulier en ce sens qu’il rassemble deux acteurs qui doivent travailler en synergie. D’abord les chercheurs dont les travaux permettent de mieux connaitre les ressources des mangroves, leurs potentialités et leur devenir et ensuite les organisations de la société civile qui œuvrent inlassablement pour la préservation de cet important patrimoine naturel.
Au cours de cette rencontre des conférences-débats, des tables rondes sur des thèmes spécifiques aux mangroves, aux changements climatiques, à la gestion participative, aux innovations technologiques sont au programme. Pour joindre l’acte à la parole des visites de quelques forêts et sites présentant des initiatives de préservation et de restauration des mangroves comme le chenal de Gbaga sont prévus.