Les maires des pays de l’UEMOA se sont réunis à Lomé, ce 3 juillet 2023 pour le renforcement de leurs capacités dans le cadre du programme de préparation et d’accès à la finance climatique. L’occasion a été aussi, pour ces gouvernements territoriaux de même que les autorités nationales désignées des pays de l’UEMOA de se familiariser sur les principes du Fonds Vert Climat (FVC) en vue de disposer d’un portefeuille de projets afin de mettre en œuvre leurs contributions déterminées au niveau national (CDN). La session a été ouverte à Lomé par le représentant du ministre de l’environnement et des ressources forestières, le Col. DIMIZOU Koffi. Elle permettra aux premiers responsables des collectivités territoriales de régler les problèmes liés à l’insuffisance des compétences techniques ainsi qu’à ceux liés aux financements.
Les changements climatiques impactent plus les collectivités territoriales, du fait que ces derniers ne disposent pas assez de moyens financiers et techniques pour s’adapter. Ce constat a amené les cités et gouvernements locaux unis d’Afrique à soumettre un projet au nom de tous les territoires de l’UEMOA. Ce projet soutenu par le ministère de l’environnement et des ressources forestières du Togo, a reçu un écho favorable, auprès des entités accréditées entre autres PNUD, BOAD et du secrétariat du FVC. Ainsi, tous les participants ont exprimé leur reconnaissance au Togo par avoir accepter porter une telle requête au nom de toutes les communes de l’espace UEMOA.
Selon Jean-Pierre ELONG MBASSI, secrétaire général de CGLU Afrique, les pays les moins avancées en général et leurs communes en particulier connaissent une injustice climatique qui les pénalise. L’Afrique n’émet seulement que 4 % d’émission de gaz à effet de serre (GES) contre 90% pour les pays développés. De deux les fonds alloués à l’atténuation représentent 75% des financements pour les pays développés contre 25% pour l’adaptation. Des fonds insignifiants qui n’atteignent même pas les collectivités territoriales a-t-il expliqué. Donc, pour lui, les maires doivent s’approprier le mécanisme du FVC en présentant de bons projets sur les énergies renouvelables, la conservation de la biodiversité, les actions de reboisement, la gestion durable des terres et espérer les financements.
Parlant des ressources limitées des pays de l’UEMOA, le Col. DIMIZOU trouve qu’il est opportun que les états de la sous-région ouest africaine travaillent en synergie afin d’identifier les voies et moyens pour relever les défis du changement climatique afin de renforcer la résilience des populations et des secteurs de développement les plus concernés.
Le programme de préparation lancé ce jour est évalué à 1,7 millions de dollars et sera consacré au renforcement des capacités des maires et à l’élaboration des projets, des bases d’une planification et d’un financement durable de l’adaptation aux niveaux national et régional.