Le ministère de l’environnement et des ressources a organisé du 14 au 15 novembre 2022 à Lomé, un atelier de validation nationale du plan d’action pour la réduction et si possible l’élimination du mercure, dans le secteur de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle de l’or au Togo, en conformité avec la convention du Minamata sur le mercure. La cérémonie d’ouverture de cet atelier qui bénéficie de l’accompagnement d’ONU-Environnement et le Centre Africain pour la Santé Environnementale (CASE) comme agence d’exécution a été présidée par le Col. KONZAO Daniel, directeur de l’inspection et des ressources forestières, représentant son ministre de tutelle. Durant les deux jours de travaux les participants issus des ministères clés, des ONGs, des personnes ressources, du monde de la recherche et des orpailleurs ont examiné le document pour se l’approprier et ensuite l’ont validé, afin de doter le pays d’un outil de mobilisation des ressources dans le secteur EMAPE de l’or. Le coût de PAN/EMAPE du Togo est d’environ 8 milliards.
« Un financement durable et adéquat sera un défi majeur pour aboutir à une modernisation et une élimination de l’utilisation du mercure dans l’EMAPE d’or au Togo » a souligné le représentant du ministre. Pour lui les priorités nationales étant nombreuses, l’Etat a besoin d’être soutenu par les privés et les institutions financières.
Le plan validé, selon le directeur exécutif du CASE, Dominique Bally KPOKRO regorge un certain nombre d’activités répondant à des stratégies bien définies qui permettent de réduire à court, moyen, et long terme, les émissions et les effets de mercure dans la nature. Le but visé est de préserver la santé des populations, d’améliorer aussi le processus de formalisation des orpailleurs et également de réduire l’exposition des populations vulnérables que sont les femmes et les enfants qui exercent ce métier.
Après avoir retracé tout le processus qui a conduit à l’élaboration du PAN/EMAPE d’or, la coordinatrice, Mme Kayi AJAVON a promis finaliser ce document avec les consultants afin de l’envoyer à la convention de minamata d’ici décembre 2022.
Le secteur de l’exploitation artisanale de l’or au Togo mérite un encadrement des artisans miniers et un suivi permanant. Ainsi à l’issue de l’atelier plusieurs recommandations ont été formulées. A l’endroit du gouvernement, il est important de faciliter la délivrance des autorisations d’exploitations artisanales, faciliter la mise en place des comptoirs d’achat d’or, mettre à disposition des coopératives les équipements de bonnes pratiques acquis dans le cadre du projet de développement et de gouvernance minière (PDGM) et d’évaluer la mise en œuvre des actions du plan afin de s’assurer de la performance des mesures. A l’endroit des ONGs d’encadrement des coopératives, il faut qu’elles travaillent en synergie pour plus de résultats. L’atelier a recommandé que les orpailleurs adoptent les bonnes pratiques, qu’ils procèdent à la restauration des sites dégradés et qu’ils mutualisent leurs efforts pour l’achat des équipements appropriés.