Le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Protection de la Nature (MEDDPN) en collaboration avec ses partenaires financiers en l’occurrence le PNUD, la BOAD, l’UE, la Banque Mondiale, et la FAO, a organisé un atelier de haut niveau sur la finance climatique. Cette rencontre qui s’est déroulée du 10 au 11 octobre 2019 à l’hôtel de 2 Février à Lomé a permis d’améliorer l’accès du Togo aux opportunités de financements dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Prof. David Wonou Oladokoun, ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Protection de la Nature en présence de tous les partenaires impliqués dans la finance climat.
Le Togo fait face à des aléas climatiques récurrents depuis quelques années. Il s’agit entre autres, des inondations, des fortes chaleurs, de la mauvaise répartition des pluies, des sécheresses, de l’érosion côtière etc. Ces aléas climatiques, accentuent la dégradation des ressources naturelles et altèrent le cadre et les conditions de vie des togolais. Pour relever les défis des changements climatiques, il faut pouvoir mobiliser les ressources financières, d’où l’intérêt de cet atelier.
Mme Yaou Mery, chef division lutte contre les changements climatiques, a fait remarquer que des efforts sont faits de part et d’autres, mais les défis étant nombreux, il est question de travailler en synergie pour éviter des doublons afin d’améliorer l’accès du pays aux financements de l’action climatique. «Les partenaires vont nous présenter les différentes opportunités qu’ils ont à leur niveau ou ailleurs. Il est aussi important d’aider le gouvernement en renforçant les capacités des sectoriels pour qu’ils soient capables de préparer des projets éligibles et bancables qui respectent les critères et canevas des différents partenaires, en vue d’une mobilisation accrue des ressources» a-t-elle expliqué.
Pour montrer son engagement à maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2°C, le Togo a signé en avril 2017, l’Accord de Paris et compte mettre en œuvre ses contributions déterminées au niveau national (CDN). Pour y arriver les besoins sur la période 2010 à 2030 sont évalués à 3,54 milliards USD, a souligné le ministre togolais de l’environnement.
Outre les CDN, le Togo a élaboré son programme pays du Fonds vert pour le climat, estimé à 1,5 milliard de dollar. La mise en œuvre de ces outils nécessite des financements en interne et à l’externe par des partenaires en l’occurrence le PNUD, dont le représentant résident au Togo, Aliou Dia, présent à la rencontre a réitéré l’engagement de son institution à soutenir les efforts du Togo dans la gestion de l’environnement et particulièrement la lutte contre les changements climatiques. M. Aliou Dia a pour terminer exprimé sa reconnaissance pour les bonnes relations de travail entre le PNUD et les différentes structures au niveau pays.
A l’issue des travaux une feuille de route a été élaborée assortie de recommandations. Précisons que l’expérience du Rwanda sur la mise en place du fonds d’investissements climatiques et les stratégies de mobilisations de ressources a fait beaucoup école.