Vue l’importance de cette mission, le ministre André Johnson de l’Environnement et des ressources forestières a fait personnellement le déplacement de certains sites. Quatre AP ont fait l’objet de visite sur toute l’étendue du territoire. Les conclusions issues de cette visite montrent que les conditions climatiques étant similaires dans les deux pays, le transfert d’animaux et leur adaptation seront possibles à condition qu’un travail d’aménagement soit fait notamment l’ouverture des pistes et la construction de certaines infrastructures.
Le Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières et les services compétents des ministères chargés de la défense, des affaires étrangères, de l’administration territoriale et les trois experts namibiens ont visité du Sud au Nord les Aires Protégées de Togodo sud, de Fazao-Malfakassa, de Djamdè et Sarakawa. Lors de cette visite les experts namibiens, ont pu apprécier les efforts du gouvernement en matière d’aménagement et de gestion des AP, notamment les efforts de coopération avec la GIZ pour la création de la réserve de Biosphère transfrontière du Delta du Mono, l’élaboration du plan d’aménagement et gestion de certains sites et surtout l’implication de la population riveraine organisée en Association Villageoise de Gestion des AP (AVGAP) d’une part et d’autre part en Union des Associations Villageoises de Gestion des AP (UAVGAP).
A chaque AP, les experts namibiens partagent leurs expériences et font des propositions pertinentes pour une promotion et valorisation des parcs togolais à des fins touristiques.
Pour chacun des sites visités la mission a déploré le développement des tecks qui sont des plantes envahissantes et destructives de biodiversité. Elle a recommandé vivement leur dégagement systématique pour la reconstitution des habitats au profit des animaux. Parlant du braconnage au niveau de Togodo Sud, elle propose qu’on renforce la patrouille le long du fleuve Mono avec des petits bateaux de surveillance afin d’empêcher l’intrusion des béninois dans le Parc. Les danses folkloriques sont également des atouts touristiques ont ajouté la mission. Quant au transfert d’animaux, il se fera sans difficulté grâce à la proximité de l’aéroport international de Niamtougou
Cette mission prospective a pris fin le 10 août 2018. La partie namibienne entend revenir en janvier 2019 pour évaluer les prérequis liés au transfert des animaux vers le Togo, commençant par les zones de Djamdè et Sarakawa qui ont des avancées dans la gestion de la faune locale et qui disposent déjà des infrastructures de sécurisation de base comme les clôtures. Dans les prochains jours une délégation togolaise fera le déplacement en Namibie pour voir de visu ce qui se fait.
A la fin de la visite, Le chef de mission, M. Chistopher Munwela, s’est dit heureux d’avoir fouler les AP du Togo, il a aussi remercié les autorités togolaises pour cette coopération Sud-Sud naissante. Il a en outre encouragé le Togo à poursuivre les efforts d’aménagement pour faire des Aires Protégées, un pool d’attraction pour les touristes à l’instar de son pays la Namibie, qui est l’un des premiers pays de conservation de la nature dans le Monde.