Le Togo dispose des zones humides d’importance internationale. Quatre de ces sites sont, les zones humides du Parc Oti-Kéran, du bassin versant de Oti -Mandouri, la réserve de faune de Togodo sud et les zones humides du littoral.

Inscrites aux sites Ramsar pour certaines, le 4 juillet 1995 et pour d’autres, le 2 février 2008, ces zones humides ont connu des évolutions dans la gestion. Depuis ce temps les données qui avaient servi à leur reconnaissance au niveau du secrétariat de la convention de Ramsar ont évolué et méritent une actualisation. C’est dans le but de cet atelier qui se tient à Kpalimé à 120 km au Nord-Ouest de Lomé, du 27 au 30 décembre 2022.

Participent à cette rencontre les maires des communes riveraines des zones précitées, les conservateurs, les directeurs de l’administration publique, les ministères sectoriels et les personnes ressources.

Les zones humides au sens de la convention de Ramsar, sont des étendues de marais, de fagnes de tourbières, d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, ou l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres.

Le point focal Ramsar, Col AGBETI Kossi, parlant des avantages des zones humides a souligné le rôle de réservoir dont jouent ces zones dans la substance des populations dans le domaine agricole, maraicher, de la pêche etc. Pour lui, après plus de 26  ans pour les premiers et 13 pour les secondes, les informations sur les sites inscrits ont évolué soit positivement ou négativement. C’est pourquoi le gouvernement a mis tous les moyens pour réaliser cette étude dont les documents et rapports seront validés par l’ensemble des parties prenantes.

La directrice des ressources forestières, Mme ATUTONU Amah, dont la structure porte l’activité, a dit combien ces données sont nécessaires dans l’élaboration d’un plan de gestion répondant au standard de la convention de Ramsar. La connaissance des données dynamique des sites permet d’évaluer l’efficacité des mesures de gestion dans le but d’assurer l’intégrité des sites et les espèces qui en dépendent a-t-elle ajouté.

Cette étude a pour objectifs principaux de faire l’état des lieux, des quatre site Ramsar, de caractériser chacun de ces sites, d’actualiser les données sociaux économiques et cartographiques de même que les données floristiques, fauniques et également de remplir les fiches descriptives Ramsar dont les données seront inscrites dans le système d’information de cette convention.

A l’ouverture des travaux, le représentant du ministre en charge de l’environnement, M. MONKOUNA Lardja, a lancé un appel pressant à tous les acteurs pour qu’ils travaillent en synergie afin de lutter efficacement contre la dégradation des zones humides au Togo.

Le Togo est l’un des tout premiers pays en Afrique sub-saharienne à inscrire quatre zones humides sur la liste des sites Ramsar. Elles couvrent une superficie totale de 1 210 400 hectares.

Un autre site, celui du Chenal de Gbaga est également en passe d’être inscrit par le Togo au rang des sites Ramsar transfrontalière, de commun accord avec le Bénin.