Le ministre FOLI-BAZI Katari de l’environnement et des ressources forestières, après une trêve de quelques semaines a achevé sa tournée de prise de contact avec les agents des services déconcentrés de la région des Savanes, le 22 janvier et celle de la Kara le 23 janvier 2021. Les échanges en salle ont été succédés de la visite de quelques sites d’intérêts.
Que ce soit à Mango le 22 ou à Kara le 23 janvier 2021, le ministre a commencé sa tournée dans ces régions par la visite des bureaux des directions pour s’enquérir des conditions de travail de ses collaborateurs. Partout où il est passé, le ministre a pu mesurer l’ampleur du travail à faire pour améliorer le cadre de travail des agents pour plus de résultats.
Lors des échanges qu’il a eu avec ses collaborateurs à la suite des présentations sur les enjeux, les activités, les défis et les perspectives de chaque région, un constat se dégage. Les efforts fournis par les uns et les autres sont anéantis par les problèmes des transhumants, l’envahissement des aires protégées (AP) par les riverains, les feux de végétation, le manque de matériel, de locaux et d’effectifs. A cela s’ajoute l’interférence des politiciens dans la gestion des AP et leurs intoxications de la population. Toute une batterie de problèmes qui freine l’élan des agents forestiers.
Le ministre a encouragé ces derniers tout en leur demandant de ne pas baisser la garde. Car leur a-t-il dit : « vous avez le métier le plus noble au monde ». Il a ensuite dévoilé la feuille de route du ministère qui se résume aux défis des risques climatiques, à la mobilité verte, à la reforme environnementale, à la protection de la côte et au reboisement soit le quart du pays d’ici 2025.
Les autres temps fort de cette sortie, c’est la visite de deux importants sites d’intérêt. Il s’agit du parc Ôti-Kéran à cheval entre les préfectures de l’Ôti-Sud et celle de la Binah et l’éco village de Sirka dans la préfecture de Pagouda.
Un tour dans ce parc jadis attrayant n’est plus que l’ombre de lui-même et pour cause l’envahissement de ce dernier par les riverains et aussi par les étrangers. Au cœur du parc ce sont les habitations, les champs de culture vivrières et de rente, tel le coton, la carbonisation avec les gros sacs de charbon obtenus par fumigation des arbres qui vous accueillent.
Très dessus par ce comportement des riverains, le ministre pense qu’une journée de réflexion interministérielle sera organisée dans les prochains jours pour voir la conduite à tenir mais de façon participative.
Si à Naboulgou c’était la déception totale, à Amondè, les riverains de la forêt classée de Sirka se sont montrés déterminants dans la protection de leur forêt ce qui leur a valu le projet éco village. Un projet à quatre volets, agriculture, élevage et pisciculture, ensuite énergie puis assainissement et enfin environnement. Une détermination reconnue par l’autorité qui a exprimé son satisfecit. Il les a encouragements du ministre à continuer la surveillance, l’enrichissement des zones dégradées et la protection de cet écosystème de 1000 ha et classé par arrêté n°764 du 31 octobre 1947. Les quelques doléances mineures faites par le groupement des maraîchers seront résolues a promis le ministre.