L’atelier de formation sur le renforcement de la mise en œuvre de la convention de Rotterdam au Togo a réuni ce 1er décembre 2021 à Lomé, les agents de douane, les inspecteurs phytosanitaires et les agents de surveillance environnementale, pour échanger sur la réglementation des produits chimiques. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre efficace de la convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet de commerce international.
Il s’agit d’abord de présenter aux acteurs nationaux les dispositions de la Convention et évaluer le niveau de sa mise en œuvre au Togo, ensuite d’étudier les contours du commerce illicite des produits chimiques au Togo afin d’envisager la stratégie à mettre en place pour contrer le phénomène et enfin de proposer des actions viables visant à réduire les risques sanitaires et environnementaux des pesticides dans les communautés rurales.
« Les actions que nous comptons mener dans un premier temps seront des actions de sensibilisation puisse que les vendeurs tout comme les utilisateurs finaux que sont les agriculteurs ignorent la plupart du temps les effets néfastes de ces produits sur la santé humaine et l’environnement » a expliqué BAFEI Essolakina, point focal de la convention de Rotterdam. C’est ce qui justifie la signature du protocole d’accord le 23 juillet 2021 avec la FAO pour la mise en œuvre de cette convention dans deux préfectures pilotes à savoir : la préfecture de Bassar et celle de Moyen Mono. En dehors des sensibilisations un réseau de collecte d’analyse et de notification des impacts issues de l’utilisation de ces pesticides sera mis aussi en place. Il faut également pouvoir mobiliser les ressources et penser aux alternatives qui sont des pesticides biologiques et qui respectent l’environnement.
Dix-sept ans (17) après la ratification de la Convention de Rotterdam, le Togo tout comme la plupart des pays en développement peine encore à mettre efficacement en œuvre cette convention a reconnu le représentant du ministre de l’environnement et des ressources forestières, Dr MONKOUNA Lardja. Il a aussi déploré les risques sanitaires et environnementaux constatés au sein des communautés rurales qui en fait l’usage tout azimute et qui souffrent de plusieurs maladies comme les cancers, les dépressions mentales les problèmes dermatologiques et d’hypertension artérielle.
La convention de Rotterdam a été adoptée au niveau mondial le 10 septembre et ratifiée par le Togo le 23 juin 2004.