Le ministère de l’Environnement et des ressources forestières veut être davantage crédible et performant. Pour y arriver et sur instruction de son ministre de tutelle, le cabinet le et secrétariat général ont organisé un séminaire départemental de 5 jours à kpalimé. Ce séminaire tenu du 13 au 18 mai a été financé par la Banque Mondiale sur le projet d’investissement de la résilience en Afrique de l’Ouest issu du programme WACA (West Africa Coastal Areas Management Program). Il a rassemblé tous les directeurs ou leurs représentants et certains cadres pour analyser à fond les problèmes qui minent le département et proposer des orientations pour des solutions idoines. Ce séminaire sur « la bonne gouvernance environnementale et la gestion côtière » a été ouvert par le ministre André Johnson.
L’état des lieux de la gouvernance interne du ministère de l’environnement et des ressources forestières montre certains défis. Pour les relever le séminaire propose une gouvernance axée sur l’équité et la fermeté, pour un département d’avantage crédible et performant. Par ailleurs, il a eu le mérite aussi d’identifier les meilleures coordinations, suivis et capitalisations des activités du département.
La gestion plus rationnelle des ressources humaines, une des propositions entraine forcement l’accroissement de la performance des cahiers de charge du personnel. La gouvernance interne passe aussi par la création des bases d’une collaboration synergique entre différentes directions pour une visibilité et lisibilité des actions menées par le département.
Le défi environnemental et surtout celui de la gestion de l’érosion côtière, constituent une problématique que tentent de résoudre le gouvernement togolais et ses partenaires dont la Banque Mondiale.
« Dans le cadre du partenariat entre le Togo et la Banque mondiale, nous avons un volet transversal concernant la gouvernance qui touche beaucoup de domaines. Dans le secteur de l’environnement, la Banque mondiale vient de financer au Togo le projet WACA à hauteur de 27 milliards de FCFA. Discuter sur la question de la bonne gouvernance, la Banque trouve que cela rentre parfaitement dans son cadre de partenariat et c’est pour cela qu’elle a bien voulu accompagner ce département », a dit Dr Koffi Hounkpe, spécialiste en gestion des risques de catastrophes à la Banque Mondiale.
Le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières, André Johnson a saisi l’occasion pour éclairer la lanterne de ses collaborateurs sur certaines questions en suspens avant de déclarer que : « Quand on a un département comme le nôtre, il est bon que nous nous remettons nous-mêmes en question et de faire le bilan de la gouvernance, voir en quoi est ce que ce ministère a failli et en quoi il a progressé. Nous avons jugé qu’il est de bon ton de nous mettre au vert et cela va nous permettre de nous poser les vraies questions s’agissant de la gouvernance de notre ministère. Tous les sujets seront évoqués. Nous allons offrir la parole aux uns et aux autres pour qu’ils puissent exprimer leurs frustrations, leurs préoccupations, leurs perceptions de la gestion de ce ministère et après nous ferons un travail de synthèse et voir là où il faille colmater les brèches, là où on peut avancer et là où on doit redynamiser les choses »
Les trois importants thèmes ayant meublé les travaux du séminaire sont, la gestion des ressources humaines et la logistique, l’organisation et la coordination des actions du MERF puis la mobilisation des ressources et la gestion des conventions et accords. Les solutions ont été proposées pour des lendemains meilleurs pour le MERF.
En clôturant les travaux le directeur de cabinet, Kodjo Kudadzé a au nom de son ministre de tutelle, demandé à tous les agents de se faire confiance et d’être optimistes. Il a ajouté que, si en interne nous nous organisons à sauver l’essentiel l’extérieur va « adoucir son langage envers notre département ».
A l’issue du séminaire gouvernementale, voici les recommandations faites.
- Faire le suivi des textes soumis à l’adoption au secrétariat général du gouvernement ;
- ANGE : faire un mémorandum à l’attention du Ministre pour lui expliquer suffisamment les difficultés liées à la mobilisation des ressources par l’ANGE ;
- Réfléchir sur comment faire pour avoir un regard sur les ONG qui ont les mêmes fenêtres de financement que nous. A cet effet, une équipe est mis en place et composée de l’ANGE, DEP, DE et DRF, sous le leadership de la DEP et la tutelle du SG ;
- Soumettre à l’appréciation du SG la fiche de rapport de mission du ministère de la communication ;
- Mettre en place un groupe de réflexion pour approfondir les propositions avant de les formaliser ;
- Elaborer une note technique montrant la nécessité d’ériger la DE et la DRF en directions générales ;
- Que le G14 décline les mesures validées en feuille de route pour la mise en œuvre des conclusions. Le but étant de finaliser les conclusions du séminaire de Kpalimé.