Un atelier de sensibilisation et de vulgarisation des outils et support d’information, d’éducation et de communication sur le commerce du mercure élémentaire et les produits contenant du mercure ajouté s’est déroulé le 3 juillet dernier à Lomé, il est organisé par le ministère de l’environnement et des ressources forestières (MERF) avec comme cibles, les forestiers, les contrôleurs de douanes, du commerce, les cadres du ministère de la santé et des mines, les syndicats et les ONGs. L’objectif poursuivi c’est d’amener ces partenaires à connaitre d’abord le mercure et de l’intercepter pour qu’il ne rentre plus sur le territoire togolais au regard de ses nombreux dangers sur la santé humaine et l’environnement.
Une activité qui se tient dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de Minamata. Ainsi dans ce sens, le Togo a déjà élaboré les « Minamata Initial assessment (MIA) » et le plan d’action national (PAN) sur le secteur de l’exploitation minière et à petite échelle de l’or EMAPE. Des outils qui s’inscrivent parfaitement dans le projet de renforcement du cadre juridique et de capacités institutionnelles des pays de la CEDEAO conformément aux articles 3 et 4 de de cette convention.
« Nous avons jugé important d’apporter l’information sur la dangerosité du mercure à ses acteurs pour qu’ils nous aident à l’interdire. Ce produit, donne des maladies cancérigènes, crée des malformations aux fœtus, chez les femmes enceintes. Il agit également sur les poumons » a expliqué Mme AJAVON Kayi, point focal de la Convention de Minamata. Mme AJAVON a affirmé que le mercure rentre dans notre pays faute d’une bonne réglementation. Donc il devient plus que nécessaire de mobiliser toutes les parties prenantes pour les informer sur la problématique et proposer avec des commentaires soutenus des textes aux plus hautes autorités afin d’interdire son entrée sur le sol togolais, de mêmes que les produits dérivés du mercure, comme c’est le cas de certains thermomètres et autres produits utilisés par les dentistes.
A la suite des différentes présentations les participants ont insisté sur la poursuite de la sensibilisation des autorités togolaises, du grand public, des artisans miniers dans les zones rurales, des bijoutiers et des dentistes. Il faut aussi une synergie d’action entre les différents acteurs qui interviennent dans la délivrance de l’autorisation du transport du mercure et disposer également d’un cadre national de mis en œuvre de Minamata ;
La convention de Minamata a été signée à Kakoumoto au Japon, le 10 octobre 2013, par les représentants des 140 États à Minamata au Japon, en hommage aux habitants de cette ville, touchés durant des décennies par une très grave contamination au mercure, qui a même donné son nom à la maladie de Minamata.