Dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’investissement et de résilience des zones côtières en Afriques de l’Ouest (WACA ResIP), une initiative ouest africaine de la protection du trait de côte contre l’érosion côtière, la composante lutte contre les inondations a prévu le curage du chenal de Gbaga d’une longueur de 23 km, d’Agbanakin à Zébé. Ce chenal constitue une frontière naturelle entre le Togo et le Bénin.
Conformément aux dispositions des études d’impact environnemental et social (EIES) démarré depuis 2006 au Togo, tout projet est soumis à l’EIES. C’est le cas du projet de curage du chenal de Gbaga. Ce dernier vise à réduire les risques d’inondations des villages riverains de la zone d’intervention et de restituer au plan d’eau son pouvoir de couloir de navigation sans altérer l’hydrodynamisme sédimentaire du système.
Les rapports objet de consultation du publique sont réalisés dans le but d’identifier les impacts environnementaux et sociaux potentiels positifs et négatifs, afin de proposer les mesures adéquates à mettre en œuvre pour gérer, atténuer, améliorer et surveiller ces impacts et aussi d’évaluer les impacts résiduels suite à l’application des mesures d’atténuation.
Du 17 au 20 janvier 2023 sous la direction du Dr ADADJI Koffi, directeur général de l’ANGE, le groupe des consultants, les membres du comité d’expropriation et ceux de l’unité de gestion du projet Waca ont sillonnés 8 villages dans les communes des lacs1 et 2 pour des consultations publiques en vue de recueillir leur avis pour une adhésion totale, gage de réussite de ce projet salutaire. Les localités sillonnées sont Agokpamé, klouvidonou, Agouégan, Séko Djéta, Zanvé, Togbagan, Togbavi, Atchanmey, Agbanakin, Zébé dans les communes lacs 1 et lacs 2. Partout le DG ADADJI a expliqué aux populations que si ce projet tient à cœur au gouvernement, c’est pour leur bien-être économique social et écologique.
Du moment où les activités de curage vont consister à faire du faucardage complet des plantes aquatiques envahissantes, du dragage pour restaurer la navigation sur le chenal de Gbaga à des fins économiques et touristiques, de la restauration des écosystèmes de mangroves favorable à la reproduction des poissons.
Selon le consultant, TCHINTI Nabine, le sable dragué sera mis à la disposition des mairies pour une gestion rationnelle de même que l’engrais biologique qui sera produit à base des jacentes d’eau. Il a ajouté que la main d’œuvre locale est fortement recommandée dans le rapport. Sur ce point le préfet des Lacs, Tété BENISSAN a attiré l’attention des jeunes en quête d’emploi au sérieux et à un travail bien fait au moment venu.
Le coût total des travaux est de 2. 831. 466 .118 FCFA pour une durée de 3 mois
Les bénéficiaires directes sont estimés à 42 886 habitants au Togo et à 15 317 du côté du Bénin.
Vu l’importance de cette activité, les consultations ont eu un écho favorable avec l’adhésion totale des populations dans tous les villages. Les représentants des jeunes, des femmes et des pêcheurs l’ont clairement exprimé à travers les remerciements à l’endroit du gouvernement pour la mise en œuvre imminente de ce projet dans leur commune.
Les mêmes consultations se poursuivent dans le département du Mono au Bénin