Une rencontre d’échanges et de sensibilisation sur la problématique de la qualité de l’air a eu lieu ce 03 octobre 2019 à Lomé. Organisée par l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE) en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), cette rencontre se situe dans le cadre d’une campagne de sensibilisation et d’éducation du grand public sur les effets néfastes des émissions des gaz à effets de serre sur la santé humaine et l’environnement. C’est le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Protection de la Nature (MEDDPN), le Prof. David Wonou Oladokoun qui a ouvert cette session d’échanges. Il avait à ses côtés, le coordonnateur du système des Nations Unies, M. Damien Mama et Mme Diallo Fatoumata Binta, représentante résidente de l’OMS au Togo.
L’air propre est fondamental pour la santé et le bien-être humain. Malheureusement, sa pollution représente une menace importante pour la santé et l’environnement à travers le monde.
En effet, cette pollution provient le plus souvent, de diverses sources, notamment l’utilisation de plus en plus accrue du carburant dans le transport, les industries chimiques et minières, l’incinération des déchets, les feux de végétation etc. Elle constitue un problème de santé publique dans les principaux centres urbains.
Selon l’OMS, 9 personnes sur 10 respirent un air contenant des niveaux élevés de polluants et chaque année 7 millions de personnes meurent prématurément à cause de la pollution de l’air aussi bien ambiant que celui de l’intérieur des habitations.
Bien que le défi soit énorme, il n’est pas insurmontable, il est possible d’inverser la tendance en évitant 15% de décès à long terme, a dit Mme Diallo, qui a rassuré le Togo de la disponibilité et de l’engagement de son institution à l’accompagner dans cette noble lutte. C’est dans cette perspective qu’elle s’est fortement impliquée dans l’élaboration du programme national de surveillance de la qualité de l’air en milieu urbain.
Présidant cette rencontre de sensibilisation, le Prof. David Oladokoun s’est d’abord réjoui de la collaboration entre son département et l’OMS, avant d’égrener les différentes dispositions prises par le gouvernement pour réduire les émissions dues au gaz d’échappement, notamment la limitation de l’âge des véhicules d’occasion, le contrôle de la qualité du carburant, la mise en circulation des transports en commun etc. La préservation d’une bonne qualité de l’air demeure une priorité pour le Togo a -t-il conclu. Parlant du programme de l’air pur en cours d’élaboration, M. Abi Hazou, directeur de l’information et de suivi de l’environnement à l’ANGE, a laissé entendre qu’il permettra à partir des équipements qui seront installés dans la zone commerciale, résidentielle, le long des routes ou au niveau transfrontalier, d’avoir des informations réelles sur la qualité de l’air, afin de pouvoir informer les décideurs à prendre les dispositions qui s’imposent pour épargner à la population certaines maladies liées à la pollution atmosphérique.