Dans le cadre de l’élaboration du rapport national intérimaire de mise en œuvre du Protocole de Nagoya sur l’Accès aux ressources génétiques et le Partage juste et équitable des Avantages découlant de leur utilisation(APA), le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières (MERF) a organisé un atelier de sensibilisation des acteurs nationaux sur les enjeux de la mise en application de ce protocole. Le directeur de cabinet du MERF, M. Tokoro Adignon a ouvert les travaux, ce 16 février 2018 à Lomé.
L’article 31 du protocole de Nagoya entrée en vigueur au sein de la CDB, le 12 octobre 2014, recommande aux Etats parties d’élaborer leur rapport intérimaire de mise en œuvre quatre ans après.
Pour démontrer sa volonté de contribuer au renforcement de la certitude juridique de la mise en œuvre de ce protocole, le Togo l’a ratifié le 10 mai 2016. Cette ratification a ouvert la voie à la mise en place des cadres politiques, juridiques et institutionnels qui encadreront les mesures opérationnelles de l’APA sur toute l’étendue du territoire national.
Pour M. Bonaventure Kpidiba, point focal national APA, l’aspect contraignant du protocole consiste à mettre en exécution le consentement préalable donné en connaissance de cause, qui lie les fournisseurs des ressources génétiques et les pays utilisateurs qui ont beaucoup plus de technologies pour utiliser ces ressources dans les secteurs de la santé, de l’agroalimentaire ou dans la cosmétique. Car a-t-il souligné, le protocole de Nagoya reconnait la souveraineté des ressources génétiques aux Etats.
« Le Togo doit honorer son engagement vis-à-vis de l’article 31 du protocole qui demande à chaque Etat partie d’élaborer un rapport national intérimaire » a dit le représentant du ministre du MERF, M. Tokoro Adignon ». Ce dernier a invité les parties prenantes à intégrer désormais les enjeux liés à l’APA dans leurs programmes et plan de travail.
Le Togo a besoin d’une meilleure organisation des acteurs, de la mise en place des commissions thématiques et des points focaux dans les préfectures pour booster le processus APA. Moins connu des acteurs locaux, l’autorité désignée de l’APA, doit continuer la sensibilisation et surtout dans les langues nationales pour atteindre les communautés locales.
Le protocole de Nagoya contribue à la préservation de la biodiversité dans la mesure où il y’a un contrôle et un partage équitable entre les utilisateurs des ressources et les producteurs de ces ressources. Il permet également de réduire la pauvreté parce qu’il y’a des avantages monétaires et non monétaires qui en découlent. Le Togo l’a signé le 27 septembre 2011 et sa ratification s’est faite le 9 février 2016.