Depuis ces dernières années la journée internationale des femmes célébrée tous les 8 mars, ne se limite plus aux réjouissances, mais est devenue des moments de réflexion sur les conditions de vie et de travail des femmes dans différents secteurs. Ce matin du 8 mars 2023, les femmes de l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE) se sont rendues à Katanga, un village de pêcheurs non loin du Port Autonome de Lomé pour des échanges (PAL). L’objet de la causerie-débat, porte sur un sérieux problème de santé publique, celui de la pollution liée au fumage de poissons, d’où le thème « impacts environnementaux et risques sanitaires liés au fumage traditionnel des poissons ». Un thème jugé important par le directeur général de l’ANGE, Dr ADADJI Koffi, qui n’a pas hésité un seul instant d’aller soutenir ses collaboratrices. A l’ouverture, il a souhaité une bonne fête à toutes les femmes et les a encouragés à faire valoir leurs droits partout où cela s’avère nécessaire. Parlant du thème, le DG a insisté sur l’utilisation des foyers améliorés qui consomment moins de bois de chauffe et qui protègent également les utilisatrices. Il les a aussi invité à mener des activités de reboisement surtout le bois énergie
La principale activité de ces femmes de Katanga est la transformation du poisson, mais ce poisson pour être propre à la santé et sans effets nuisibles sur les transformatrices, il faut éviter d’utiliser les sachets plastiques et les cartons lors du fumage. Un message bien reçu.
Ces pratiques selon Mme AFOLA Adjo, présidente du comité d’organisation du 8 mars, exposent les femmes à plusieurs maladies, entre autres, les maladies respiratoires, les problèmes cardiaques, l’asthme, les maux d’yeux et parfois même les cancers. En dehors des problèmes sanitaires, il y a aussi les problèmes environnementaux qu’il faut relever, comme la déforestation et l’émission des gaz à effets de serre. Au regard de toutes ces conséquences, il est opportun que les fumeuses de poissons soient sensibilisées et à leur tour sensibilisent leurs collègues sur les bonnes pratiques en matière de transformation de poisson fumé qui sont le bois, et le charbon de bois. Fière pour le choix porté sur son groupement, dénommé « Abobiha », Mme Amifia TEPE, présidente de l’interprofession-transformation a saisi l’opportunité pour formuler quelques doléances. Il s’agit de l’appui technique et financier lors de la sensibilisation de leurs consœurs pour atteindre un plus grand nombre de femmes. C’est aussi de voir comment, l’ANGE peut porter leur voix auprès des hautes autorités afin d’harmoniser les saisons de pêche entre le Togo, le Bénin et le Ghana.
