Les projets de développement impactent négativement sur l’environnement. Pour permettre aux promoteurs de projets, industriels et aux investisseurs de prendre en compte les Evaluations Environnementales (EE), avant le démarrage de tout projet le ministère de l’environnement et des ressources forestières a organisé un dialogue national du 1er au 2 avril 2021 à Lomé, sur la prise en compte des exigences de l’environnement dans l’élaboration et l’exécution des projets de développement, afin d’informer et d’échanger avec toutes les parties prenantes sur la gouvernance environnementale.
Cette initiative du ministère en charge de l’environnement à travers l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE) a bénéficié du soutien financier de trois partenaires de taille que sont le PNUD, Togo Invest et Kékéli efficent Power. L’ouverture de cette importante rencontre a été présidée par M. FOLI-BAZI Katari en charge de ce portefeuille, soutenu par quatre membres du gouvernement, notamment les ministres en charge du commerce, des mines, des transports et de l’urbanisme.
S’accorder sur une parfaite collaboration entre l’ANGE et les promoteurs de projets de développement du secteur privé ou de l’administration publique sur les évaluations environnementales avant le démarrage de tout projet, c’est l’un des objectifs de ce dialogue national. Première du genre depuis la création de l’ANGE. Il est question de s’accorder sur le processus, les procédures et surtout sur l’intérêt de la prise en compte des exigences environnementales dans les actions de développement, a laissé entendre le directeur général de l’ANGE, Dr Koffi Adadji. Selon lui, les évaluations environnementales, outil par excellence pour la gestion efficace et durable de l’environnement, permettent de réduire, d’atténuer voire d’éviter les externalités négatifs des projets de développement sur l’environnement et le bien-être des populations.
Vue l’intérêt de cette thématique trois bailleurs se sont positionnés pour soutenir l’activité. Il s’agit de Togo Invest, de Kékéli efficient Power et du PNUD, dont le représentant-résident, Dr ALIOU Dia a saisi l’occasion pour féliciter le Togo qui fait partie des premiers pays à intégrer les évaluations environnementales dans la loi-cadre sur l’environnement. Il a rassuré le gouvernement togolais de l’entière disponibilité du PNUD à continuer par soutenir le Togo.
Faire du développement sans impacter la société et l’environnement, telle est la vision du gouvernement en rendant obligatoire les évaluations environnementale a souligné le ministre FOLI-BAZI Katari. Parlant du lien entre le développement durable et les EE, Il a repris la citation de André HARVEZ, qui dit : « l’évaluation des impacts environnementaux est d’abord une science des préventions……Elle doit être utilisable et utilisée…..c’est le mariage de l’économie, du social et de l’environnement qui est largement tributaire des décideurs, des initiateurs des projets et des investisseurs.
A l’issue des travaux, plusieurs recommandations ont été formulées, entre autres faire une communication en conseil des ministres sur le sujet, actualiser l’arrêté de tarification, décentraliser les services de l’ANGE, rendre plus efficace le mécanisme de suivi pour les audits foraines des stations-service, mettre en place une police environnementale, faire une relecture de la loi-cadre, renforcer la visibilité de l’ANGE, etc. Il est aussi important que l’ANGE mette plus d’informations à la disposition des promoteurs et initie des rencontres régulières