Les travaux de la 55ème session du Conseil International des Bois Tropicaux (CIBT) ont été ouverts ce 2 décembre 2019 au centre international de Lomé par le premier ministre, Dr Komi Sélom Klassou. Durant une semaine, les participants venus de tous les continents, vont mener des reflexions sur la gestion durable des écosystèmes forestiers et explorer toutes les pistes potentielles de financement des projets en lien avec la foresterie. Cette grande rencontre internationale est une initiative de l’Organisation Internationale des Bois Tropicaux (OIBT) qui a porté son choix sur le Togo. Un pays qui jouit d’une stabilité politique et sécuritaire. Fortement impliqué au sein de cette organisation, le Togo partage les mêmes objectifs que l’OIBT.
Ils sont 240 délégués représentants 74 pays producteurs et consommateurs des bois tropicaux présents au Togo en session hors siège. les travaux de ces assises seront consacrés selon le ministre de l’environnement du développement durable et de la protection de la nature, le Prof. Dawid Wonou Oladokoun à l’examen de sujets pertinents tels que des questions de gestion durable des écosystèmes forestiers, de transformation structurelle des secteurs des forêts et des industries forestières durables en Afrique dans l’optique du développement des chaînes d’approvisionnement durables et légales.
Parlant des avantages des forêts le ministre togolais de l’environnement ajoute, « nous devons réfléchir sur les options qu’offrent la forêt afin de maintenir l’augmentation de la température de la planète terre en deça du seuil de 1,5°C . Pour y arriver, il faut freiner le déboisement et la dégradation des écosystèmes forestiers ». Pour terminer le Prof. Oladokoun a eu une pensée positive pour les pays producteurs africains qui ont besoin de renforcement des capacités pour pouvoir réaliser la gestion durable des forêts et satisfaire aux exigences du marché.
le Togo entend renforcer les conditions favorables à la protection et à la préservation des forêts et à la promotion de « l’économie verte » pour cela, le pays s’est déjà engagé depuis 1977 avec l’institutionnalisation de la journée de l’arbre qui cadre avec cet adage qui dit que « celui qui a planté un arbre avant de mourir n’a pas vécu inutilement », a souligné le Premier Ministre (PM). Au Togo la part du secteur forestier dans l’économie nationale est actuellement de l’ordre de 2,8% . Cette contribution a expliqué le PM non négligeable peut augmenter si l’axe 3 effet 12 du PND consacré à l’environnement est atteint. Le PM dit aussi compter sur ses partenaires, afin qu’une attention soutenue soit accordée aux questions de certification des forêts à la préservation de la biodiversité au respect du droit de commerce du bois au payement des services environnementaux et surtout à la foresterie communautaire.
« Le manque de certification de l’origine des bois et le non-respect de la l’égalité dans le commerce mondial du bois induisent un manque à gagner inacceptable pour nos économies nous devons agir et vite dans ce sens » a fait remarquer le PM.
Tout en reconnaissant l’OIBT comme une organisation forestière leader dans le monde, le PM a plaider pour que les projets et avant-projets en attente de financement puissent l’être. Ce qui contribuera a-t-il dit à l’atteinte de l’objectif du Plan National de Développement (PND) relatif à la préservation, la restauration et l’exploitation durable des écosystèmes.
Le directeur exécutif de l’OIBT, Gérhard Dieterlie et le président de l’OIBT, Leigh Vetter ont exprimé leur reconnaissance aux autorités togolaises pour les facilités offertes pour l’organisation de cet évènement. Ils ont aussi relévé les efforts du Togo dans la reconstitution de son couvert végétal, qui méritent d’être soutenus.