Des parlementaires togolais à l’école du genre et de la biodiversité

Des parlementaires togolais à l’école du genre et de la biodiversité

Formation des parlementaires sur le genre et la biodiversité

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Le ministère de l’environnement et des ressources forestières (MERF) a organisé le 24 novembre 2021 à Lomé en faveur d’une trentaine de parlementaires ainsi que du personnel d’appui de l’Assemblée Nationale, un atelier d’information et de sensibilisation sur le genre et la biodiversité. L’activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « intégration des considérations de genre dans la conservation de la biodiversité et le développement des communautés locales ».

En effet, dans le cadre de la feuille de route présidentielle Togo-2025, le ministère de l’environnement et des ressources forestières s’est vu confier 2 projets et une reforme notamment la reforme 6, réforme de la législation environnementale. Ces reformes passent par la révision de la législation forestière qui constitue une occasion pour l’intégration de la dimension genre dans ce nouveau quinquennat. Cet atelier est donc le cadre idéal pour sensibiliser les parlementaires en tant que législateurs et élus du peuple sur la nécessité de la prise en compte de la dimension genre dans la conservation de la biodiversité. Jusqu’alors bafoué, il s’agit de reconnaitre dans le code forestier, le rôle de leader que joue la femme dans la conservation de la biodiversité.

Pour ce faire, la rencontre tient essentiellement à fournir aux parlementaires, des informations techniques nécessaires en vue d’établir les droits des hommes et des femmes sur les ressources biologiques et d’impulser le changement de comportement au sein des communautés. Autrement dit, il convenait de présenter à ces élus du peuple, les défis, les opportunités et le rôle clé joué par les femmes dans le développement durable en général et la conservation de la biodiversité en particulier ; renforcer leur compréhension sur le processus d’intégration du genre dans les textes juridiques, les projets et programmes relatifs à la conservation de la biodiversité ; les outiller davantage afin de leur permettre de mieux communiquer et informer la population sur l’importance de la femme dans la conservation de la biodiversité et surtout, obtenir leur soutien pour le renforcement du cadre juridique et réglementaire au Togo.

Pour Koffi Aoufoh DIMIZOU, , représentant le Ministre de tutelle à cette rencontre, « Le Togo doit soutenir et promouvoir les femmes en tant que parties prenantes à tous les niveaux des processus de planification, de prise de décision, de mise en œuvre et d’évaluation des activités de reboisement et de gestion durable de nos aires protégées afin de parvenir à une conservation efficace et efficiente de la biodiversité pour un développement durable et harmonieux. Au nom du Ministre donc, il a invité les participants au sens d’écoute, d’échange et de discernement afin de faire de l’atelier, un lieu de réflexion sur le processus d’intégration du genre dans la conservation de la biodiversité.

« Les parlementaires sont les acteurs clés de la législation et donc cet atelier va nous permettre d’échanger avec le ministère de l’environnement et des ressources forestières sur les meilleurs voies à adopter par rapport à la thématique et surtout ce qu’il y a à faire pour impliquer les femmes dans le processus de reforestation et celui de la conservation de la biodiversité », a laissé entendre l’honorable Tchala KAZIA, Président de la Commission agro-pastorale, de l’aménagement du territoire et du développement local. Dans le même sens, le Col Chamsoudine AFODA, coordonnateur du projet a relevé le rôle que peuvent jouer les députés dans la lecture des lois qui vont passer à l’Assemblée Nationale pour voir si le genre est suffisamment pris en compte.

Ce projet mis en œuvre durant 10 mois a pu enregistrer les résultats suivants : l’élaboration d’un guide d’orientation pour l’institutionnalisation de l’approche genre dans les textes juridiques, l’accompagnement de trois groupements de femmes dans les préfectures des Lacs, Ogou et Tchamba. Il prend fin le 30 novembre 2021 Rappelons que ce projet a bénéficié de l’accompagnement du  Programme Nations Unies pour l’Environnement (PNUE)

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