L’exercice s’est déroulé lors d’une séance de travail entre le ministre de l’environnement et des ressources forestières, FOLI BAZI Katari et le représentant résident par intérim de l’OMS au Togo, Dr DIALLO Bailo Amadou. La rencontre a eu lieu au cabinet du ministre le 25 juin 2025. Elle intervient alors que le représentant résident par intérim de l’OMS, en fin de mission au Togo est allé faire ses adieux au ministre.
Quatorze mois, c’est le temps que le représentant résident de l’OMS par intérim, Dr DIALLO Bailo Amadou a passé au Togo. Durant ce séjour à la tête de cette agence onusienne, il a eu à mener un certain nombre d’activités en collaboration avec le ministère de l’environnement. Il s’agit, entre autres, de l’approche « One health » ou une « Une seule santé », du Projet qualité de l’air au Togo et des initiatives portant sur les produits chimiques.
L’approche « Une seule santé »
C’est une démarche intégrée qui reconnait l’interdépendance entre la santé humaine, animale et environnementale. Le représentant résident par intérim de l’OMS au Togo, Dr DIALLO Bailo Amadou a souligné que c’est un domaine dans lequel le Togo est cité comme un modèle. Pour lui, c’est la concrétisation de la collaboration intersectorielle entre les ministères de la santé, de l’agriculture et de l’environnement. Dans la mise en œuvre de ses composantes, le Togo est cité parmi les pays qui ont le meilleur taux d’exécution. « Lors des partages d’expériences, quand on me demande les facteurs qui font le succès du Togo, j’évoque, la volonté politique de faire de la santé une priorité, la prise en compte des déterminants de la santé et la collaboration avec les partenaires » a-t-il déclaré. Comme perspective, il souhaite la mise en œuvre, de manière structurée, de la plateforme « Une seule santé » dans les régions pour avoir plus d’impacts et de visibilités.

Le Projet qualité de l’air au Togo (PQAT)
Le représentant résident par intérim de l’OMS au Togo estime que le PQAT, en phase d’expérimentation, est une initiative viable qui peut être étendue en termes géographiques, aussi bien au niveau national que continental et en termes de partenaires, en associant les autres ministères concernés dont, entre autres, les départements du commerce, de l’industrie et des transports. « Le fait d’associer les sectoriels qui polluent va permettre d’avoir leurs contributions dans la prévention et la gestion de la qualité de l’air mais aussi de passer de l’approche projet à une approche programme » a-t-il préconisé. Cette démarche, selon lui, va faciliter la collecte des données épidémiologiques que l’équipe de l’OMS pourrait davantage contribuer à améliorer puis la mobilisation des ressources additionnelles auprès du fonds vert et d’autres donateurs.
Les produits chimiques dangereux y compris le nucléaire
Leurs mauvaises manipulations ou conservations et leurs utilisations irrationnelles peuvent constituer un risque majeur pour l’humanité, a relevé le Dr DIALLO Bailo Amadou. « Nous avons un chapitre dans le règlement sanitaire international qui demande que les Etats travaillent sur la gestion des produits chimiques et rationnalisent leurs utilisations y compris les produits radiologiques. Ayant vu les progrès que le ministère de l’environnement est en train d’accomplir dans ce secteur j’ai jugé important de venir apporter notre appui et dire que c’est un domaine qui préoccupe l’OMS », a-t-il déclaré.

Le ministre de l’environnement apprécie l’appui de l’OMS et évoque les efforts du gouvernement
Le ministre de l’environnement et des ressources forestières, FOLLI BAZI Katari a salué la démarche du représentant résident par intérim de l’OMS au Togo, déjà sur le départ, tout en espérant que son successeur va lui emboiter le pas. Car estime-t-il « l’OMS peut nous accompagner sur le projet de la qualité de l’air, sur la gestion des produits chimiques et d’autres domaines pertinents ».
Le ministre a insisté sur les mesures prises par le gouvernement pour que la réalisation de toute infrastructure socio-économique soit précédée d’une étude d’impact environnemental afin d’assurer le bien-être des populations. Il a évoqué la promotion du transport électrique pour réduire l’émission des gaz à effet de serre dans l’optique de lutter contre le réchauffement climatique tout en assurant la qualité de l’air. La question de la gestion des produits chimiques dont l’entrée, le transport, le stockage et l’utilisation sur le territoire national obéit à des règles strictes a été également abordée. Il a relevé la nécessité d’une synergie d’action environnementale dans la sous-région ouest africaines en ce qui concerne la lutte contre les changements climatiques pour plus d’efficacité.
