L’exercice a été fait par les directeurs régionaux et préfectoraux de l’environnement et des ressources forestières ainsi que les coordonnateurs des projets du département, lors d’une rencontre nationale tenue le 22 mars 2025 à Sokodé. Les travaux ont été présidés par le ministre FOLI BAZI Katari.
Il ressort des résultats de cette première année de contractualisation au niveau du projet national de reboisement phase 2 que les prestataires ont reboisé une superficie globale de 461,5 hectares pour des taux de réussite allant de 51% dans la région Centrale à 82% dans la région de la Kara. En ce qui concerne le projet bois énergie, le reboisement a été fait sur une superficie de 83,63 hectares pour des taux de réussites allant de 52% dans la région Maritime à 83,33% dans la région Centrale.
L’analyse comparative des résultats obtenus entre les activités de reboisement des directeurs régionaux et préfectoraux de l’environnement (DRDPE) au cours de l’année 2023 et celles des prestataires au cours de l’année 2024 révèle que les DRDPE ont été plus performants dans les régions Maritimes, Plateaux et Centrales que les prestataires. dans les régions de la Kara et des Savanes, les résultats sont alors mitigés.
En termes de difficultés il est évoqué la rareté de la main d’œuvre, les feux de végétation criminels, la transhumance et les poches de sécheresse. Il est également relevé la faible capacité financière des prestataires et le faible niveau de technicité en matière de reboisement de certains prestataires.
Plusieurs recommandations ont été formulées, entre autres, la nécessité pour les prestataires de reprendre sur fonds propre le reboisement sur l’ensemble des sites où il n’a pas été effectif ou il a échoué, améliorer la collaboration entre les prestataires et les DRDPE, capitaliser les bonnes pratiques des préfectures dans lesquelles les taux de réussite sont compris entre 90 à 95%, demander aux DRDPE d’être au cœur du reboisement quel que soit l’initiative.
En ce qui concerne les perspectives pour l’année 2025, les acteurs ont convenus d’effectuer les prochaines opérations de reboisement sur des sites de plus de 7 hectares en un seul tenant par préfecture, de privilégier des sites communautaires et des aires protégées effectivement dégradées.
Il faut noter qu’au total 10 prestataires ont été retenus à raison de 2 par région. Un pour le compte du projet national de reboisement et un pour le projet bois énergie. Ils ont l’obligation contractuelle d’acquérir les plants, d’exécuter les travaux de reboisement, d’entretenir et de sécuriser l’ensemble des sites reboisés et faire le suivi pour une durée de trois ans.
Présentation de l’outil de géolocalisation des surfaces reboisées
L’autre volet des travaux a porté sur la présentation de l’outil de géolocalisation des surfaces reboisées et de remontée de données de terrain en matière de reboisement. Il s’agit d’une application innovante développée en interne par le chef de la cellule informatique du ministère de l’environnement. Son élaboration répond au besoin des plus hautes autorités de pouvoir disposer d’informations fiables en temps réel sur les opérations de reboisement mais également de pouvoir se rendre aisément sur les sites reboisés. La plateforme a été fortement appréciée et jugée à un niveau de performance acceptable. Cependant, il est demandé au concepteur de la finaliser en y intégrant les propositions d’amélioration.
En ouvrant les travaux, le ministre de l’environnement et des ressources forestières FOLI BAZI Kartari a indiqué que cette rencontre organisée à son initiative fait suite à deux missions de suivi sur le terrain, l’un juste après le reboisement et l’autre à la veille de la saison des pluies. L’idée est d’évaluer à travers l’analyse des résultats des missions de suivi les forces et faiblesse de l’approche de reboisement avec les prestataires expérimentés au cours de la campagne de 2024. Il est question, a-t-il ajouté, de comparer les résultats des opérations de reboisement effectuées avec les DRDPE et ceux réalisées avec les prestataires pour identifier la meilleure approche à adopter pour l’avenir.
