La journée mondiale de l’ozone est célébrée chaque 16 septembre. Le Togo, constant dans sa politique de respect de ses engagements, de protection de la couche d’ozone et de l’environnement dans son ensemble n’a pas dérogé à la règle. C’est dans ce cadre que le vendredi 15 septembre, la célébration de cette journée a été lancée dans les locaux du ministère du commerce à Lomé avec en toile de fond, une opérationde détection de fuite au niveau des circuits de climatisation de véhicules dudit ministère, en présence des techniciens du froid, des représentants de différents ministères du bureau national de l’ozone.
Organisée conjointement par le bureau national ozone, le ministère de l’environnement, et l’Association des frigoristes du Togo (AFRITO), la célébration de cette journée a été axée sur une opération de détection de fuite au niveau des circuits de climatisation de véhicules du ministère en charge du commerce.
Selon les informations, au niveau des véhicules, il y a un mécanisme qui est prévu pour assurer le conditionnement de l’air mais dans ce circuit il y a un gaz R134A qui est utilisé. Dans le fonctionnement de ce circuit, il y a une fuite légère très souvent non perceptible dudit réfrigérant et il faut des appareils bien adaptés, adéquats pour pouvoir identifier cette fuite, pour pouvoir le corriger, à la base le circonscrire pour que cela ne puisse pas s’échapper dans l’air.
« Pour les préoccupations relatives à la protection de l’environnement, la communauté internationale fait une réorganisation de la liste des réfrigérants qui sont appropriés d’année en année », a déclaré Djossou Vidémé, coordonnateur du bureau national ozone. « Selon les indications du secrétariat de l’ozone, il est actuellement recommandé d’utiliser les gaz qui ont un potentiel réchauffant faible et qui n’ont pas d’impact sur la couche d’ozone », a-t-il renseigné. « Au rang de ces réfrigérants qui ont un potentiel de réchauffement faible ou pratiquement nul nous pouvons citer le R290 qui est utilisé dans la climatisation et la réfrigération, le R32 qui est utilisé principalement dans la climatisation », a précisé M. Djossou selon qui il est important déjà dès l’acquisition, à l’achat, de certains appareils de se faire assister par un technicien qui connait et comprend mieux les principes de fonctionnement, les gaz recommandés et que même pendant l’utilisation lesdits appareils fassent régulièrement objet d’entretien.
« Nous souhaitons ou bien nous recommandons qu’à l’achat des réfrigérateurs, congélateurs, et les climatiseurs que les utilisateurs soient assistés par un technicien dans le domaine », a-t-il conclu.
Pour Dongba Hézou, technicienne frigoriste, membre de l’AFRITO, l’opération de détection de fuite est une bonne chose car ce geste permet de circonscrire le mal « afin d’y apporter des corrections pour le bien de tous ».
La tenue de cette opération réjouit chacun des acteurs et l’on estime que c’est de la bonne pédagogie que de commencer la détection des fuites de réfrigérant par le ministère du commerce qui reste un ministère clé en matière de contrôle des produits. Selon le directeur du commerce intérieur et de la concurrence, Atèkpè Makiliwè, il est important de remercier les autorités en charge du ministère de l’environnement pour l’opportunité offerte au ministère du commerce en lui faisant « bénéficier cette opération de contrôle de réfrigérant et de fuite de gaz qui interviennent dans la climatisation » de véhicules.
Selon les informations, le R22 est le réfrigérant qui détruit plus la couche d’ozone. Un certain nombre de produits chimiques couramment utilisés sont extrêmement nocifs pour la couche d’ozone. Les halocarbures sont des produits chimiques dans lesquels un ou plusieurs atomes de carbone sont liés à un ou plusieurs atomes d’halogène (fluor, chlore, brome ou iode). C’est le 16 septembre 2009 que la convention de Vienne (adoptée en mars 1985) et le Protocole de Montréal (1987) devenaient les premiers traités à atteindre l’objectif d’une ratification universelle. Le Togo, pour sa part, a ratifié la Convention de Vienne et le Protocole de Montréal le 25 février 1991.