Les polluants organiques persistants (POP) sont des composés persistants, bioaccumulables, toxiques et mobiles. Ils comprennent en particulier les dioxines, les polychlorobiphényles (PCB), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les pesticides. Tous ces produits chimiques sont très dangereux pour la vie sur terre et sont considérés comme des substances cancérigènes et mutagènes. Face à la dangerosité de ces produits, il est important pour les pays dont le Togo d’inventorier ces polluants organiques persistants conformément aux annexes de la convention de Stockholm. Ainsi ce 24 août 2023 à Lomé en présence de toutes les parties impliquées, le Togo a lancé les travaux du projet : « les activités habilitantes de la mise à jour du plan national de mise en œuvre de la convention de Stockholm (PNM) ». Une initiative du ministère de l’environnement et des ressources forestières à travers la direction de l’environnement et le soutien de ses partenaires en l’occurrence le programme des nations unies pour l’environnement (PNUE). C’est le représentant du ministre de l’environnement et des ressources forestières, Dr MONKOUNA Lardja qui a lancé ce projet d’une durée de 5 ans pour un montant de 234 000 dollars US.
Ces activités se résument, a expliqué le point focal, TCHALA Matiyou à l’examen et la mise à jour des inventaires originaux des POP, à la réalisation d’inventaires pour les nouveaux POP ajoutés aux annexes de la Convention jusqu’à la neuvième réunion de la Conférence des Parties en 2019, à évaluer les cadres réglementaires et politiques et les capacités institutionnelles pour gérer les nouveaux POP, ainsi qu’à hiérarchiser et rédiger des plans d’actions afin de réduire et d’éliminer progressivement les nouveaux POP. Ces derniers étant déjà inscrits dans la composante 3, intitulée « Soutien des parties dans le développement, l’examen et la mise à jour de leurs plans nationaux de mise en œuvre (PNM) et du rapport national à soumettre à la convention ».
Le Togo, conformément aux obligations de la Convention, a fait des efforts pour éliminer les polluants organiques persistants. Ce qui l’a conduit à soumettre son PNM initial en 2006. Ce dernier comprenait les plans d’actions pour traiter les douze polluants organiques persistants (POP) initialement répertoriés au titre de la convention. Ensuite, il a fait la première mise à jour de son PNM en 2017. Suite à l’ajout de ces produits chimiques aux annexes de la Convention de Stockholm, le Togo ne veut pas être du reste. Il doit pouvoir actualiser sa liste en 2023 et voir si les nouvelles substances ajoutées par la convention se retrouvent sur son territoire.
Pour mener à bien ces études les experts recrutés doivent sillonner le pays et voir dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture et les rejets involontaires, les recenser en vue de leur prochaine élimination dans des structures spécialisées d’Europe.
« L’atelier qui nous réunit étant de présenter le projet aux acteurs impliqués d’une part, et d’autre part de dévoiler les méthodologies et le chronogramme de réalisation des inventaires par les experts », le Dr MONKOUNA a insisté sur le bon accueil à réserver aux experts afin que les données collectées reflètent la réalité pour des dispositions idoines à prendre pour sauver l’environnement et par ricochet la santé humaine.
En rappel, la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP) a été adoptée par la communauté internationale en mai 2001 et ratifiée par le Togo le 22 juillet 2004.