Ce n’est pas un secret de polichinelle. Les fluides frigorigènes relâchés dans l’air, impactent négativement l’environnement et sont cause de destruction de la couche d’ozone et provoquent le réchauffement climatique. Pour lutter efficacement contre le phénomène, le gouvernement met à contribution les agents des eaux et forêts de toutes les régions du pays. Il les outille afin de leur permettre de non seulement cerner les enjeux de la destruction de la couche d’ozone et du réchauffement climatique, mais aussi de maitriser davantage les outils d’identification des fluides frigorigènes pour un meilleur résultat dans leur contrôle. C’est l’objectif de cet atelier de formation sur les procédures d’identification et de contrôle des substances ciblées par le protocole de Montréal et l’application de la réglementation relative à leur importation organisée ce mardi 21 décembre à Tsévié pour la région maritime par le bureau national ozone (BNO). C’est à l’intention des agents des eaux et forêts de la région maritime et du grand Lomé. Les travaux de la rencontre ont été ouverts par le préfet de Zio, kodjo Kadevi ETSE, représentant le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières.
La production et l’utilisation des hydrochlorofluorocarbures (HCFC) et les hydrofluorocarbures (HFC), des fluides frigorigènes sont encadrées par le protocole de Montréal au plan international. C’est un accord international qui vise à réduire de moitié des substances qui appauvrissent la couche d’ozone. Le Togo l’a ratifié en 1995 et depuis lors, s’est engagé aux côtés des autres Etats parties pour stopper la production des substances ciblées, utilisées dans les aérosols et la réfrigération. Renforcer les capacités des agents eaux et forêts dans cette lutte poursuit en effet, des objectifs spécifiques. Il s’agit notamment de les sensibiliser sur les avantages multiformes liés à l’utilisation des alternatives à faible potentiel de réchauffement climatique, les éclairer sur le cadre juridique mis en place aussi bien au niveau national qu’international et aussi les outiller sur l’importance du reboisement.
Pour Ameh Videme DJOSSOU, coordonnateur du bureau ozone, « les substances en question sont de deux ordres. Certaines détruisent la couche d’ozone à l’instar du R 22 ou du R 406 A, et d’autres provoquent le réchauffement climatique. Entre autres, on peut citer le R 410 A et le R 407 C utilisées dans la climatisation, le R404 A dans la production du froid, le R 134 A pour la réfrigération et la climatisation mobile. Il est donc très important de suivre l’entrée desdites substances au niveau du pays pour ne pas atteindre une consommation excessive. ».
En clair, il est attendu de ces participants de travailler en collaboration avec des agents des services des douanes formés en juillet dernier sur la même thématique, pour une bonne application de la réglementation de l’importation de ces substances au Togo
Pour ce faire, il leur sera présenté comme thèmes de formation, des exposés sur les sources d’émissions des gaz à effet de serre et la lutte contre le réchauffement climatique, le commerce illicite des réfrigérants et aussi, le cadre juridique pour la gestion des SAO au Togo et la particularité de l’arrêté interministériel N° 0013/MERF/MCICL du 30 mars 2021. Les travaux pratiques porteront quant à eux sur la présentation de différents types de contenants de fluides frigorigènes, l’identification des réfrigérants et l’utilisation des analyseurs.