Huit mois après son lancement, le processus de formulation du projet de gestion durable des terres et écosystèmes des zones semi-arides du nord du Togo livre ses résultats pour validation à Lomé.
A la suite de la définition des cibles de neutralité en matière de dégradation des terres, le Togo s’était donné comme défi, d’élaborer avec l’appui de ses partenaires, un projet transformateur qui puisse soulager les populations, celles rurales surtout et dont les revenus essentiels viennent de l’exploitation agricole familiale. Cette ambition a donc conduit au processus de de formulation du projet de gestion durable des terres et écosystèmes des zones semi-arides du nord du Togo. Après le travail effectué par les consultants nationaux appuyés par leurs homologues internationaux, notamment dans l’organisation des ateliers régionaux en faveur des acteurs ciblés par le projet, la descente sur le terrain pour échanger avec les femmes et les hommes qui vivent quotidiennement le problème de dégradation des terres et ses conséquences sur leurs activités et conditions de vie, l’heure est enfin à la validation des documents produits. C’est à travers un atelier national qui a réuni ce 09 décembre 2021 à Lomé, toutes les parties prenantes sous la coupole du ministère de l’environnement et des ressources forestières.
Concrètement, il s’agira pour les participants lors de cette rencontre d’apprécier les résultats des études de terrain, en y apportant des amendements pour améliorer les documents. Ils examineront en effet, le document du projet, les rapports d’évaluation environnementale et sociale, l’analyse genre et son plan d’action, le rapport d’engagement des parties prenantes sans oublier les documents présentant le profil des sites du projet ainsi que la requête de soumission au Conseil d’Administration du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM).
Selon le Lt-Col Chamsoudine Afoda de la Direction des ressources forestières, représentant son ministre de tutelle, « il s’agit de préserver et de restaurer les écosystèmes terrestres et les ressources connexes en évitant autant que possible la dégradation de nouvelles terres, et aussi en mettant en place des mesures pertinentes pour restaurer les terres déjà dégradées ».
Le projet comporte 4 composantes. La première vise à combler les lacunes en capacités et cadres politiques au niveau national, la deuxième s’attèle à la réduction de la pression sur les ressources naturelles à travers la GDT/GDF et la restauration des écosystèmes, y compris les zones agroforestières, agricoles et de pâturage, la troisième soutient des options génératrices de revenus durables sur le plan environnemental et basés sur la nature, avec un fort d’amélioration du développement économique résilient des femmes dans les zones cibles identifiées dans la composante 2. La quatrième et dernière composante quant à elle, concerne les actions transversales telles que le genre, l’apprentissage et la gestion des connaissances afin d’assurer un large éventail des bénéfices du projet.
D’un coût total de 15 866 859 dollars US, le financement dudit projet est composé de la subvention du FEM pour 5 448 173 dollars et de celle du PNUD en cofinancement en espèces de 3 000 000 dollars US ainsi que d’autres financements en nature de 7 418, 686 dollars US provenant du PNUD, de la FAO et de l’ONG ODIAE et autres. Le projet couvre à ce jour, les régions de la Kara et des Savanes. Précisons que les documents validés serviront de guide après leur approbation par le FEM lors de la mise en œuvre du projet.