Au fil des ans la terre est devenue une denrée rare puisqu’elle se dégrade au fil des ans. Les terres incultes sont évaluées à 23 490 ha par an au Togo soit 4% du territoire. Or il suffisait que certaines bonnes pratiques soient appliquées pour faire régénérer une bonne partie de ces superficies, afin de booster les rendements agricoles.
Face à la dégradation continue des terres, le Togo a initié le processus de formulation du projet de gestion durable des terres et des écosystèmes des zones semi-arides du Nord Togo. Un projet lancé le 25 mars 2021 à Lomé par le ministre de l’environnement et des ressources forestières, M. FOLI-BAZI Katari.
Restaurer des terres dégradées et opter pour une meilleure protection de la biodiversité, c’est l’objectif de ce projet. Il doit intégrer la gestion durable des terres et améliorer les moyens de subsistance agro-pastoraux dans les paysages des zones sèches des régions des savanes et de la Kara.
Il est structuré en 4 composantes : le renforcement des capacités et l’amélioration du cadre politique favorable à la neutralité des terres et à la biodiversité, le renforcement des investissements durable pour la restauration des terres et paysages forestiers dégradés et la protection de la biodiversité dans les grands espaces agro-sylvo-pastoraux au Nord-Togo, le renforcement des moyens d’existence et les chaînes de valeur dans les paysages de production dans les savanes. Quant à la quatrième composante, elle sera consacrée à la gestion des connaissances, au suivi évaluation et au genre.
Ce projet initié par le ministère en charge de l’environnement va pouvoir réduire la pauvreté et permettre aux agriculteurs d’augmenter leurs rendements et améliorer leur productivité.
Selon M. TCHINGUILOU Paul, chargé de programme au PNUD, le projet va toucher le développement des activités génératrices de revenus en vue d’accompagner les populations à développer les filières porteuses, comme l’anacarde et le karité. Deux fruitiers qui aident souvent à restaurer les terres. Ce qui aura inévitablement des effets positifs sur la production agricole.
Plusieurs acteurs seront impliqués dans la mise en œuvre de ce projet. A tous ces acteurs, le ministre FOLI-BAZI et le représentant résident adjoint du PNUD, Moctar FALL leur ont demandé de se mettre en synergie pour la réussite des actions sur le terrain, puisque les problèmes de dégradation des terres dont-il est question, sont dus aux effets conjugués des changements climatiques, à l’utilisation excessive des engrais chimiques non appropriés, aux coupes anarchiques des arbres la dégradation des berges des cours d’eau.