Le Togo veut contribuer à la lutte contre la criminalité liée au trafic illicite d’espèces de faune et de flore sauvage. Du 26 au 30 octobre 2020, les ONGs, les magistrats, la police judicaire, les officiers, les douaniers, les agents des eaux et forêts ainsi que les tradithérapeutes, les vendeurs des plantes médicinales et les éleveurs des animaux sauvages participent à un atelier de renforcement des capacités sur la sécurité environnementale et la convention CITES : convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. Les travaux ont été ouverts par le ministre de l’environnement et des ressources forestières M. FOLI-BAZI.
Le phénomène prend de l’ ampleur, c’est la conclusion des résultats de l’état des lieux de l’exploitation illicite des espèces de faune et flore fait par l’organisation « Born Free USA » des Etats Unis d’ Amérique dans 6 pays de la CEDEAO dont le Togo qui a été considéré parfois comme la plaque tournante d’exportation et de transit de spécimens d’animaux et de flore sauvages. Ainsi entre 2007 et 2016, plus de 18000 kg d’ivoire ont été saisis à destination de la Malaisie de Hong Kong et du Japon.
La présente formation a dit le ministre vient à point nommé puisqu’elle va combler le besoin en renforcement des capacités des acteurs pour une mise en œuvre efficace de la CITES au Togo.
Depuis mars 2004 le Togo a pris un arrêté définissant les modalités d’application de la convention CITES. Il consacre une classification du degré de la protection des espèces conformément à celle établie par la convention elle-même et renvoie au code forestier les sanctions applicables en cas d’inobservation des dispositions relatives à leur protection a expliqué le ministre sur ce qui est déjà fait pour contribuer à l’application de cette convention au niveau national.
Le Togo ne compte pas s’arrêter là des efforts sont en cours avec l’appui du secrétariat de la CITES, en vue de l’adoption d’une loi CITES qui prendra en compte l’ensemble des mesures requises.
Pour le juriste spécialiste de la faune sauvage à la direction des ressources forestières, M. ANTHE Komi, la convention n’interdit pas le commerce des animaux sauvages mais il faut une réglementation, pour ceux qui ne sont pas menacés d’extension. Il suffit d’avoir un permis d’exportation, c’est pourquoi il y a toujours la classification en fonction des annexes. Il y a nécessité d’assurer le contrôle effectif du commerce légal et de dissuader le commerce illégal des défis majeurs en matière de mise en œuvre de la CITES, a-t-il ajouté.
Cet atelier qui se déroulera en deux sessions de 35 participants chacune a bénéficié de l’appui financier de la Banque Mondiale à travers le projet WACA ResIp.