Le ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Protection de la Nature (MEDDPN), en partenariat avec l’Organisation Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) a organisé un séminaire sous régional sur le thème « valorisation des savoirs endogènes en Afrique ». Le ministre de la culture, du tourisme et des loisirs, M. Kossivi Egbétonyo a ouvert les travaux de cet atelier. Une vingtaine de participants venus du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Togo ayant une expérience professionnelle dans le domaine de la promotion des savoirs endogènes a bénéficié de cette formation qui s’est déroulée du 01 au 03 avril à Lomé.
Les savoirs endogènes sont des connaissances vécues par la société et considérées comme une partie intégrante de son héritage. Ces connaissances qui s’effritent, méritent d’être valorisées et intégrées dans les curricula de l’éducation.
La rencontre de Lomé a pour but de mettre en valeur les savoirs et savoirs faire endogènes africains dans le développement, afin qu’ils soient intégrés aux processus d’éducation et de formation. Elle a également permis aux participants de proposer des voies et moyens pour une application alternative des savoirs endogènes dans tous les domaines de la vie, au profit des populations qui les détiennent.
« Durant ces trois (3) jours, nous allons réfléchir autour du savoir endogène, un savoir propre à l’Afrique, c’est-à-dire, trouver des voies et moyens pour créer des conditions de développement authentique. On peut dire que l’Afrique, sur beaucoup de points, compte sur l’extérieur. En tant qu’africain, je ne peux pas y croire. Il faut qu’on revienne à nos traditions. Nous avons notre savoir et nous devons le valoriser parce que nous en avons besoin. Nous ne pouvons jamais nous développer avec le savoir des autres » a dit Papa Toumané N’diaye, consultant en patrimoine culturel à l’ISESCO.
Depuis une décennie, l’ISESCO dédie des programmes à la promotion des savoirs endogènes. C’est dans ce contexte que dans son plan d’action 2019-2021, il accorde une place majeure à la production et diffusion des savoirs endogènes pour le développement inclusif des communautés locales. Dans cette logique, l’organisation a inscrit pour 2019, des activités de mise en valeur du patrimoine culturel, immatériel et de son impact social.
Le ministre de la culture, du tourisme et des loisirs, M. Kossivi Egbétonyo a appelé les africains à prendre conscience de la nécessité d’opérer un retour aux origines afin de s’abreuver aux sources vivifiantes qui fondent l’identité intrinsèque et singulière de notre Afrique.