Les concertations avec les journalistes et les OSC sur la compréhension du processus de réhabilitation et de promotion des Aires Protégées (AP) se tiennent à Sokodé au centre du Togo du 8 au 11 janvier 2019. Cette rencontre de quatre jours est organisée par le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières par le biais du Projet de Renforcement du Rôle de conservation du système national d’Aires Protégées du Togo (PRAPT). La cinquantaine de participants seront outillés afin d’aider l’administration forestière à mieux sensibiliser les populations et les décideurs pour une prise de conscience dans la valorisation des AP à travers les multiples canaux de communication.
De 83 Aires Protégées (AP), pour une superficie de 793.288 ha, soit un taux de 14%, au temps colonial, le Togo avait un taux qui était proche des normes internationales (17%). Actuellement, le couvert des AP sécurisées ne couvrent que 425 483 ha soit 7,5%.
Le gouvernement ayant vu l’ampleur du problème a élaboré le PRAPT dont l’objectif est de renforcer le système de gestion des AP du Togo, afin d’améliorer leur contribution à la conservation de la biodiversité grâce aux approches effectives de réhabilitation.
Vu le niveau élevé de dégradation des parcs et réserves, seule une synergie d’acteurs peut permettre d’inverser la tendance, a souligné le préfet de Tchaoudjo, le Col Monpion Matiéindou à l’ouverture des travaux. Il a saisi l’occasion pour demander aux journalistes et OSC d’être des ambassadeurs des AP afin que ce secteur retrouve ses lettres de noblesse.
« Aujourd’hui, nous avons de sérieux problèmes. Nos aires protégées sont envahies. Nous pensons que les journalistes et les OSC doivent nous aider à relayer la bonne information à travers des émissions afin d’amener les populations et les décideurs à comprendre l’enjeu et l’importance des AP, au plan écologique, économique, sanitaire et touristique » a relevé, le Cdt Afoda Chamsoudine, coordonnateur du PRAPT.
Durant l’atelier, plusieurs communication ont meublé les travaux il s’agit entre autres de l’état des lieux des AP au Togo, les acquis de PRAPT, les principales menaces des écosystèmes en Afrique et au Togo. D’autres non des moindres telles que la stratégie de communication, la cogestion et ses avantages ainsi que les besoins en financement.
Le PRAPT qui tire à sa fin, a bénéficié pour sa mise en œuvre des financements du FEM, de l’UEMOA et du PNUD.